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An 3001 du Troisième âge.

Une période troublée débute en Terre du Milieu. Quelques-uns ressentent que le Mal refait surface et d'autres l'affrontent déjà en certains lieux. De nombreuses questions restent tout de même sans réponse...
Qui sait ce qui peut se passer par-delà L'Ephel Dúath ? Qui peut vraiment croire au retour du Seigneur des Ténèbres et de ses légions d'Orcs ? Qui prend la peine d'écouter ou bien de croire les rumeurs concernant les Gobelins, l'Angmar ou les peuplades du Sud ?

Ce qui est indubitable, c'est que l'heure est venue pour la Terre du Milieu de se préparer à nouveau, pour la guerre...




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08/09/2022

En Terre du Milieu nous sommes à la fin du mois Hísimë (novembre) selon le Comput des Intendants du Gondor. L'automne est dans son dernier tiers.

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[Flashback]Une visite impromptue [Boromir et Harding]
Boromir
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Boromir
Jeu 27 Oct - 20:27
Les plaines verdoyantes du Rohan se déroulaient à l’infini sous les sabots des chevaux, paysage à la beauté aussi certaine que la monotonie. Çà et là, des collines et des cours d’eau venaient apporter un peu de changement bienvenue.

S’arrêtant près de l’un d’eux, la chevauchée fit halte. Bondissant au pied de son cheval, Boromir s’accroupi au bord de l’eau clair et en bu une profonde gorgée, avant de se débarbouiller le visage.

Cela faisait des mois qu’il avait quitté Minas Tirith avec une escorte légère, traversant le Gondor d’est en ouest. Un voyage qu’il n’avait jamais entreprit jusqu’à maintenant, s’arrêtant quelques jours dans chacun des grands fiefs du royaume.

Mais une fois arriver aux frontières ouest du royaume, il avait décider de pousser plus avant son voyage, traversant la Lefnui pour atteindre le Druwaith Iaur.  Le Dunadan avait espérer voir les habitants de cette région, que les légendes disaient étranges et doués de pouvoirs magiques. S’il n’en avait vu aucun, ses hommes avaient découvert d’étrange statue représentant des humanoïdes aux bras musclés, à la face plate et aux jambes courtes. Sans savoir dire pourquoi, Boromir s’était sentit mal à l’aise en présence de la sculpture. Les yeux de pierre semblaient le jauger de haut en bas et il s’en dégageait une aura magique aussi vieille que tenace.

Le fils de Denethor avait alors pris la décision de prendre la route du nord et du guet de l’Isen, désireux de voir le Rohan, l’ancienne province Gondorienne qui s’appeler autrefois Calenardhon.

Et c’était ainsi, après ce long voyage, que le fils de Denethor se trouvait accroupi à boire l’eau d’un ruisseau, le corps engourdis et endoloris par une bien longue chevauchée.  
Il était un cavalier plutôt adroit pour les standards de son peuple, bien qu’en matière de combat il ne se sentait jamais aussi à l’aise que les deux pieds fermement camper au sol. En Gondor, on disait que les hommes d’armes des différents Eored pouvaient passer des jours entiers à cheval sans ressentir aucune lassitude physique. Et Boromir avait bien du mal à le croire tant lui-même était fourbu de courbature après ses derniers jours de voyage.

- Andrist, sais-tu s’il y a un endroit ou nous pourrions demander l’hospitalité pour la nuit ?
- Nous ne sommes pas très loin de Grimslade mon seigneur. Nous pourrions-y être avant la nuit.
- Alors va pour Grimslade.


Etirant une dernière fois son corps endolori, le Dunadan remonta en selle, laissant Andrist prendre la tête. Le vieux guerrier avait de la famille parmi le peuple des chevaux, sa grand-mère maternelle étant elle-même née à Edoras. Il n’était pas rare que des mariages se fassent entre habitants des deux pays.

Ils atteignirent Grimslade en fin d’après midi et Boromir aurait volontiers payer une fortune pour une paillasse bien confortable. Mais il devait à tout le moins préserver la dignité de son statut. Ils arrivèrent en vue d’une petite cité très bien défendue.

Le groupe de Gondorien s’approcha aussitôt des hommes en faction devant la porte. Ces derniers semblaient scruter les arrivants avec un regard quelque peu moqueur, visiblement peu convaincu par la façon dont les hommes de l’ouest se tenaient à cheval. Boromir prit la parole.

- Bonsoir hommes de la marche ! Nous venons du Gondor et avons fait longue route pour venir saluer le peuple des chevaux. Est-il possible de quérir votre hospitalité ?
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Harding
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Harding
Ven 28 Oct - 22:54
C'était une fin de journée comme beaucoup d'autres pour Harding. Chope à la main, il tournait le dos aux montagnes pour regarder le soleil décliner à l'Ouest. La journée fut bonne. Quelques manœuvres dans la matinée pour maintenir la cohésion de la cohorte et faire s'exercer les chevaux, exercices de tir à l'arc dans l'après-midi, puis relâche en fin de journée pour la milice de Grimslade où la bière coulait à flot. Harding but un long trait de sa boisson et s'étira les membres légèrement courbaturés des derniers exercices de la veille.
Ces derniers temps, l'armée avait pour objectif d'augmenter la force physique et l'adresse de son armée en réalisant des entrainements à pieds. Les hommes du Rohan se savaient redoutable à cheval, mais une fois au sol, l'exercice se compliquait. Harding songea aux sauvageons qui se battaient à pied, pas étonnant qu'il mangeaient la poussière à chaque rencontre. Un cavalier du Rohan avait la hauteur, la charge et l'adresse du cheval pour prendre le dessus sur ses adversaires. Pour rien au monde Harding laisserait sa place de cavalier pour un quelconque poste à pied. Ses pensées allaient vers les cousins des rohirrims, les gondoriens. Des hommes affublés de mailles et métaux qui devaient manœuvrer avec le poids de leurs armures et boucliers. Lent et badaud, il n'était pas étonnant de savoir que les orcs du Mordor arrivaient encore à tenir tête à ces hommes ralentis.

Peu de temps que l'image d'un gondorien paniqué fuyait un orc, des exclamations se firent entendre au niveau de la porte de Grimslade. Les gardes semblaient échanger avec des visiteurs venus trouver refuge pour la soirée. Rien d'étonnant, la Trouée du Rohan voyait pas mal de passage de caravane, marchand, mercenaire ou nobles. Mais la nuit tombée, sauvageons, loups et depuis quelques temps des orcs, sortaient et attaquaient à vue les voyageurs et campeurs de la région.

Harding leva de nouveau le coude pour finir son breuvage quand Baldor vient à lui.


- FRAM, nous avons des visiteurs du Gondor. Ils n'ont pas l'air bien frais, tu t'occuperas de les escorter jusqu'à la maison d'hôtes pour la nuit. Ils partent demain, tu les mèneras toi-même à la frontière. Ils ont l'air d'avoir besoin d'un Eoredane vu leur posture.

- Nese. Je suis au service du Roi, pas de waefre.

- Tu es sous mon commandement, c'est un ordre FRAM, allez !

- Wa me...


Harding se leva, jeta sa chope vide au sol, et prit la direction des portes pour aller cueillir les visiteurs qui gâchent le repos du guerrier. Passant la porte, il se dirigea vers le groupe de cavaliers qui faisaient peine à voir tant le ridicule pesait sur leurs épaules. Ils étaient tous avachis sur leurs chevaux amaigris. Harding jeta un coup d'œil aux gardes en faction au-dessus de la porte et souleva dédaigneusement un sourcil en pointant du nez les visiteurs. Les gardes pouffèrent dans leurs coins et Harding pressa le pas en regardant ses pieds pour ne pas rire à gorge déployé face aux visiteurs. A leur approche, Harding maugréa.

- Wes ðu hal Gondoringas, mïn nama is Harding, bidde ornaceas, je vais vous diriger vers la chambre d'hôtes.

Prenant les rennes du premier venu, il força la monture à suivre son pas. Ce cheval mou se laissa faire. Harding remarqua comment ces chevaux ne pouvaient arriver au niveau de ceux du Rohan, plus robuste, rapide et avec assez de caractère pour ne pas se laisser trainer de la sorte par un quelconque étranger. Mais à y regarder de plus pres, les montures allaient de paire avec leurs cavaliers tout aussi mou et insipide.

Harding ne chercha pas à ouvrir de dialogue ou même répondre aux gondoriens, faisant mine de pas les entendre, préférant rester sur sa mission première, se débarrasser d'eux devant la porte de la chambrée et disparaitre jusqu'au retour du soleil où une longue journée pénible l'attendra à faire le guide touristique.


- Hër, gōde niht.

Lâchant la bride, Harding disparu le plus rapidement dans l'ombre grandissante du couché de soleil.


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Boromir
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Boromir
Dim 30 Oct - 23:16
Boromir ne compris pas un traitre mot de ce que lui dit le rohirrim, par chance Andrist avait de bonne base en rohirric et il fit la traduction, ajoutant que la majorité des cavaliers du pays parler très bien la langue commune… Mais Boromir décida de ne point faire d’esclandre. Après tout il ne s’était pas vraiment annoncé et dans l’état de saleté et de fatigue qu’ils étaient, nul doute qu’ils devaient apparaitre comme de simple gens du peuple en goguette. Le fils de l’intendant prit sur lui de rester courtois, ayant une certaine sympathie pour les guerriers bourrus comme semblait l’être ce Harding.

- Merci à vous Harding, nous vous suivons !


Le soldat fit mine de n’avoir pas même entendu le Gondorien, se contentant de saisir les rennes du cheval d’Andrist. Le Dunadan se retint de rire devant l’impudence de l’homme. En voila un qui devait être particulièrement dur à impressionner !

Le reste du trajet se fit en silence ou presque, le northmen ayant visiblement fourni tous les efforts d’amabilité dont il était capable.
Une fois les portes la demeure refermée, Andrist laissa éclater sa colère.

- Seigneur, l’affront qui vous est fait est inexcusable ! Je vais aller quérir le maître des lieux et lui dire que ce n’est pas une façon de recevoir Boromir, héritier de la maison de Hurin et futur intendant du Gon…

Mais le seigneur en question, qui laisser désormais libre court à son rire, le stoppa d’un geste.

- De guerre las, Andrist ! Je ne me suis point annoncer en ma qualité de dignitaire du Gondor. Et je trouve ma foi fort réconfortant de savoir que nos plus proches alliés ont encore un caractère si durement trempé ! Ce Harding doit être un vrai diable s’il met autant d’effort à raccourcir des Uruk qu’à mécontenter des Adûnâim.

Sur ce, il promena son regard plus en détail sur leur lieu de villégiature. Plus que des chambres d’hôtes, il s’agissait d’une sorte de halle ouverte à la manière des hommes du nord. Plusieurs couchages était réparti autours du foyer éteint. Il y avait la plusieurs box pour chevaux et le fils de Denethor reconnu la le pragmatique de ces hommes habitués à vivre dans de dures conditions : En hiver les chevaux n’avaient pas à craindre le froid et leur chaleur animal aider également les Hommes à survivre. Et la sympathie qu’il éprouvait pour ce peuple fier et fort n’en fut que renforcer.

- Plus que le manque de respect, ce que je regrette et que l’on ne nous a pas proposer de partager une bonne pinte en compagnie de la maisonnée. Ou un bon bain chaud. Je vois des baquets au fond de la pièce, que quelqu’un trouve de l’eau, je m’occupe d’allumer le feu.

Bien d’autre seigneurs du Gondor se serait contenter de donner des directives. Mais Boromir n’était pas de cette trempe. Du haut de sa jeune vingtaine, il avait passé nombre d’année sur le terrain, partageant l’ordinaire de la troupe, suant et saignant aux cotés d’hommes moindres. Lui-même était un homme simple qui ne goutait guère aux apparats et ce naturel lui avait attirer la sympathie et la loyauté de ses hommes.

Plus tard dans la soirée, Boromir était méconnaissable. Un bain et un repas chaud avait refait de lui le Dunadan qu’il était, ayant troqué sa tenue de voyage pour des vêtements propre, sa longue crinière coiffée et disposée sur ses épaules. Fini les voyageurs errants crasseux, les six hommes avaient retrouvés de leur superbe et le bain chaud les avaient délassés. Même les chevaux semblaient heureux des soins qu’ils avaient reçus.

Ayant retrouvé un semblant d’énergie, le capitaine de la troupe ne se sentait guère de rester enfermé.

- Il doit bien y avoir un endroit ou faire la rencontre de quelques hommes braves autours d’une chopine ou deux. Je m’en vais explorer les alentours.

Joignant le geste à la parole, il ceignit sa ceinture, son épée pendant à son coté. Le Gondor se trouvait de fait en état de guerre depuis si longtemps qu’il ne venait que rarement à l’esprit de ses guerriers de se départirent de leurs armes.

Franchissant le seuil de la demeure, il huma profondément l’air nocturne. L’odeur des feux de bois était partout. Il contempla les étoiles puis ses yeux se posèrent sur la chaine montagneuse qui se découpée en ombre diaphane sur le lointain. De l’autre coté de ces monts se tenait les terres dont il était gardien. A l’extrémité est de la chaine, adossé à la montagne même, se dressait fièrement la Cité des Rois, immense citadelle faisant face au plus terrible des ennemis. Une certaine langueur l’envahi, voila longtemps qu’il n’avait plus observer l’horizon sinistre depuis les hauteurs du septième cercle, avant de s’en aller quérir sagesse et méditation en traversant Rath Dinen et ses illustres tombeaux.

Se secouant comme pour chasser ces idées noires, il se mit en quête de compagnie. Il ne mit guère de temps à trouver son bonheur, la nuit n’était pas si fraiche et nombre de portes étaient encore ouverte. Dont celle d’un bâtiment assez identique à celui d’où il sortait mais qui tenait visiblement lieu de taverne et de salle commune.

Sans hésitation, il y entra, cherchant immédiatement des yeux ou il devait se rendre pour espérer obtenir à boire. Un sourire narquois naquit sur ses lèvres alors qu’une pensée lui venait : Si toutes les personnes présentes lui faisaient aussi bon accueil qu’Harding, il irait probablement se coucher en ayant soif ce soir.
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Harding
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Harding
Lun 31 Oct - 22:29
Harding quittait vivement ses "protégés" pour s'en retourner boire en compagnie des hommes des terres du Rohan. Son pays avait de grandes valeurs, et celle de la loyauté et de communautarisme étaient les plus fortes pour Harding. Rejoignant son groupe d'ami, il se remit à étancher sa soif (même si la soif ne le tenait plus depuis déjà longtemps) et sous l'effervescence de la soirée qui s'annonçait il commença à raconter son aventure de fin de journée.

- Des gondoriens, six peregrin, on aurait dit des Wudu-wása sur des rochs ! Le premier, un oxen sur une mule et un autre qui se prenait pour un fréa. Tous le cul en chet !

Les rires hilares se mêlèrent aux entrechocs des chopes tantôt de bois ou tantôt en métal. La compagnie des fêtards se leva de leurs positions pour aller chercher des bancs plus confortable et la chaleur douce d'un foyer dans la salle commune qui se tenait plus loin. Ils prirent position dans un des coins de la bâtisse et poursuivirent leur soirée. Harding formait un groupe solide avec ces cinq autres hommes, ils étaient appelés les "Siexane" pour la forte complicité qu'ils avaient tous les uns envers les autres. Ils formaient aussi le groupe le plus prometteur dans l'armée de Grimslade. Baldor veillait à leur apprentissage, mais nul faisait de doute qu'ils auraient des postes d'importance au sein de l'armée du roi un jour.

Mais l'heure n'était plus aux projets professionnels mais à la beuverie. Les six larrons commandaient et descendaient chope sur chope. L'aubergiste peinait à trouver des contenants encore propre derrière son bar tant le rythme était soutenus. Se contentant d'un simple coup de chiffon dans un gobelet laissé sur une table, l'aubergiste abreuvait l'équipe qui ne se privait pas de boire à l'œil en précisant de mettre la note sur l'ardoise de leur sergent certainement déjà couché.

La porte de la salle s'ouvrit et Harding reconnu un des nouveaux arrivants du Gondor. Détournant le regard, il s'enfila l'assiette de boudins qui trainait sur le comptoir et ingurgita sa chope de bière rousse pour faire passer le tout. Les autres commençaient à ne plus pouvoir se tenir debout, et déjà ils commençaient à chercher une note. Harding se leva, remplit plusieurs godets et en prit un en main pour commencer à temps la chanson qu'entamait le groupe :


Qui veut chasser une migraine
N’a quoi boire toujours du bon
Et maintenir sa table pleine
De cervelas et de jambon.

L’eau ne fait rien que pourrir le poumon
Goûte, goûte, goûte, goûte, compagnon,
Vide-nous ce verre et nous le remplirons.

Buvons donc tous à la bonne heure
Pour nous émouvoir le rognon
Et que celui d’entre nous meurt
Qui dédira son compagnon.

L’eau ne fait rien que pourrir le poumon
Goûte, goûte, goûte, goûte, compagnon,
Vide-nous ce verre et nous le remplirons.

Quand vint enfin, une troupe de sauvageons
Chassant sur nos terres sans not'e permission
C'est lance et chope en mains, que nous les pourfendons.

Les Dunlendings, ne sont que du poison,
Frappe, frappe, frappe, frappe, compagnon,
Tues-en par cent et nous t'anoblirons.


Harding trinqua à en renverser d'ivresse son breuvage et enlaça ses compagnons qui tous burent jusqu'à la fin de la chanson. S'en retournant pour une autre commande, son regard tomba de nouveau sur l'homme qui avait différente allure que devant les portes, il semblait soigné et un charisme se dégageait de lui, qu'on ne pouvait ignorer. Harding décida de le héler de loin.

- Toi, Gondorien, dis-moi, sais-tu aussi bien boire que chevaucher ?



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Boromir
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Boromir
Mar 1 Nov - 20:49
Alors qu’il cherchait encore un endroit ou s’assoir, Boromir reconnu Harding qui se levait au fond de la pièce. Son assiette n’était plus aussi stable que quelques heures plus tôt, une ébriété quelque peu confirmée lorsqu’il se mit à chanter en compagnie de plusieurs de ses amis.

Le Dunadan n’était pas encore habitué à l’accent du peuple des chevaux et il n’en maitriser que peu la langue néanmoins l’air lui était bien familier, étant une chanson à boire qu’il avait lui-même entonner par moment. Sans doute les paroles n’étaient-elles pas identiques car la ou les rohirrim semblaient faire référence aux pays de Dun la ou en Gondor, selon les versions, ont parler des orcs, des haradrims ou des traitres de Numénor ayant rejoints l’Ennemi.

Lorsque la chanson prit fin, Harding sembla enfin remarquer le Gondorien. Il lui lança une remarque en langue commune qui pouvait aussi bien être une invitation qu’une insulte, voire très probablement les deux à la fois.

- En vérité, la d’où je viens on s’entraine bien plus à la boisson et au corps à corps qu’à la chevauchée. Je reconnais sans honte la supériorité des hommes du Rohan en la matière, et leur offre bien volonté une pinte à tous pour fêter ça, si l’or du Gondor est accepté bien entendu…

Vu le hourra général qui se souleva, il semblait apriori évident que l’or du Gondor ferait l’affaire.
Une fois qu’il eut enfin une pinte entre les mains, Boromir se faufila jusqu’à Harding, non sans trinquer avec tout ceux qui le lui demander sur la route, si bien qu’une fois à destination il ne restait déjà plus grand-chose dans sa chopine.

- Puis-je me joindre à vous ? Je me nomme Boromir, a votre service !
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Harding
Mar 1 Nov - 23:50
La réponse du Gondorien ne se fit pas attendre, et à la surprise de tous, l'étranger offrit à boire à toute la maisonnée. Harding cracha au sol de dénie et alla se servir une nouvelle boisson en précisant à l'aubergiste de lui servir de son meilleur brassage et non pas la bière tiède qu'il ingurgitait depuis l'ore.  Retournant s'assoir dans son coin en compagnie de ses comparses, le rohirrim repensa aux dires du visiteur. Ce dernier approchait déjà et se présenta sous le nom de Boromir. Harding ne chercha pas à répondre mais lui adressa plutôt un duel.

- Si le corps à corps est votre domaine, vous ne refuserez pas un bras de fer avec moi, Gondorien.

Harding se retroussa les manches alors que l'homme se dirigeait vers lui. De bonne stature, il était affûté et ne manquait pas de muscles. L'épée lui battant le flanc, rappelant à Harding qu'il ne connaissait rien de cet homme, mais il devait certainement être un guerrier. Et pas des moindres en observant les riches étoffes qui l'habillaient. L'homme prit place et Harding cracha de nouveau dans un coin de la pièce en posant le coude sur la table, poing prêt à accueillir l'adversaire. La poigne fut gaillarde et le duel commença. Harding écarquilla les yeux de surprise tant son opposé exerçait sa force sans trop d'effort alors que le maitre cavalier devait tout donner pour maintenir l'équilibre. Donnant tout ce qu'il avait face au minot de six ans plus jeune que lui Harding donna un grand coup qui n'ébranla même pas le gamin. Celui-ci rééquilibra les forces et mit un terme au duel en plaquant le poing du rohirrim contre la table dans un craquement de bois et d'articulation.

Harding se redressa et envoya valser la table de son autre main. Le silence se fit dans toute la salle, les regards se tournaient sur les deux hommes qui venaient de réaliser leur duel. Harding voyait rouge, comment un freluquet, bien qu'entrainé mais bien plus jeune que lui pouvait le battre à un jeu de force. Est-ce que l'alcool ne lui donnait plus autant de force qu'avant ? Harding avait la tête qui tournait entre l'ivresse et l'effort physique, mais il avait conscience du climat tendu qu'il imposait à tous. Il décida de se reprendre et de reconnaitre sa défaite de manière plus digne. Devant la mine déconfite des convives et du gondorien, Harding lâcha son plus grand rire exploser dans la salle, ramenant la gaieté alentours
.

- Unsoð ! Leofe broðra, Beornmod est en lui ! Boromir du Gondor, je t'appellerai Beorndial, car en toi se cache la puissance de l'ours ! Waet Gehwä !


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Boromir
Dim 6 Nov - 23:26
Ce soir-là, Boromir regagna son lieu de villégiature en titubant. Il lui fallu longtemps pour retrouver son chemin et sans doute aurait-il fini chez endormi en pleine rue s’il n’y avait eu un garde en faction pour le raccompagner. Il était heureux de sa soirée, ayant le sentiment de s’être fait un nouvel ami. Il fallait reconnaitre que les cavaliers du Rohan tenaient particulièrement bien l’alcool.

Lorsque les Gondariens reparurent le lendemain matin, Boromir ne souffrait d’aucun effet secondaire. L’habitude, associée à une solide constitution et à la force de la jeunesse lui avait permis de se remettre en quelques heures à peine.

Et c’était pour le mieux car il était prévu que la petite troupe reprenne sa route. Ils devaient se rendre à Edoras, ou le fils de l’intendant demanderait une audience auprès du roi Theoden afin de réaffirmer les liens des deux royaumes.
Mais le Dunadan avait également une autre idée en tête. Malgré l’ébriété il n’avait pas oublié ce que lui avait dit Harding la veille. Comment lui et plusieurs autres s’étaient moquer d’eux et de leur façon de chevaucher.

Alors le fils de Denethor comptait bien mettre sa visite à profit. Il parvint aux portes de la ville, cherchant Harding du regard. Il le trouva rapidement, le garde obéissant toujours aux ordres reçus la veille.

- Salut à toi ami ! Je dois me rendre à Edoras mais mes amis et moi sommes bien trop mauvais cavaliers pour y parvenir sans mal. Nous ferais-tu l’honneur de quelques cours d’équitation ?
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Harding
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Harding
Ven 11 Nov - 12:20
Harding s'était levé la tête bien embrumé ce jour. De souvenir, la veille il avait fait la fête, comme de nombreux jours précédents, mais cette fois, il se rappelle d'avoir festoyé avec un étranger du Gondor. Cherchant à se rappeler de son nom, il n'eut de souvenir qu'un Beorndial, un nom de baptême improvisé qui est certainement mieux choisi qu'un nom de Gondorien. Se levant de sa paillasse, il zigzagua entre ses camarades ronfleurs pour sortir de la chambré des hommes d'armes de Grimslade. L'odeur de l'alcool digéré et de sueur piquait toujours un peu le nez au réveil, ajouté à une gueule de bois, Harding avait besoin de son remède quotidien. Se dirigeant vers la bâtisse qui servait d'auberge, il alla jusqu'à l'abreuvoir dédié aux chevaux et y plongea la tête pour se rincer le visage et les maux de têtes. Crachant et mouchant de le bac, Harding franchit la porte et commanda "Thrëo lith" à l'aubergiste déjà levé lui aussi, et s'était déjà préparé à l'arrivée du colosse. Comme d'habitude, Harding prit la direction du bar, s'enfila son premier verre, et alla à sa table médicinale, comme il aimait l'appeler. Deuxième verre de cet alcool fermenté ingurgité, il conserva son troisième et dernier verre, le plus précieux et le plus salvateur dans son combat contre les maux de crânes. Faisant le point sur la journée à attaquer, il se rappela d'avoir reçu l'ordre d'escorter les étrangers à travers le Riddermark jusqu'à la frontière, un voyage de 8 jours. Harding souffla devant cette pénible mission et vida son dernier verre d'un trait avant de se lever d'un bond en direction de son paquetage qu'il faudra préparer.

Retournant dans la salle, les guerriers du Rohan se réveillaient les uns après les autres, tous la gueule enfariné, une expression qu'ils utilisaient pour se définir sans trop la comprendre pour autant. Harding prit son kit de survie en plaine, une paillasse tissée pour dormir sur un sol moins froid, sa chope en étain fétiche, un poêlon au manche cassé mais toujours utile pour se faire un petit lièvre à l'ail sauvage ou une omelette d'œufs de cailles, une pierre à feu qui du tranchant de la hache faisait jaillir les précieuses étincelles, et le tout coincé dans la toile de tente maintenu par ses deux piquets et une couverture épaisse pour les nuits froides, maintenu par une corde qui venait ficelé et figer le paquetage.

Harding se rassura qu'ils passeraient plusieurs nuits dans les établissements sur la route, mais mieux valait partir préparer que subir le destin. Ayant déjà passé une nuit à la belle étoile sans outil, il se rappelait encore le froid venant le prendre et la faim qui le poussait à mâcher du pissenlit. Allant chercher sa monture, il alla prendre son poste à l'enté de la ville en attendant l'arrivée des Gondoriens. Ces derniers ne mirent que peu de temps à le rejoindre. Le rohirrim rigolait déjà intérieurement à les voir hissé sur leurs scelles, la raideur dans leur posture annonçait que le voyage leur semblerait bien plus long qu'à lui.


- Godne mergen Beorndial, le voyage va être long, il nous faudra d'abord chevaucher deux jours pour gagner Edoras. Ensuite, pour gagner la frontière du Gondor, il faudra passer à travers Aldburg sur deux jours avant d'atteindre Cair Andros les deux jours suivants. Bien sur que vous êtes mauvais cavaliers, et l'équitation s'apprend avec la pratique, commencez déjà par être moins culs-serrés, la seconde leçon viendra après.


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