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:: RPG :: Terres des Hommes Corrompus :: Terres des Orientaux :: Rives de la Rhùnaer - Royaume des Easterlings :: Kugavod    | |
Et que vive la révolution camarade. | |
 Dim 16 Oct - 21:52La bière dans cette ville n'était clairement pas bonne. Pour être franc, Krell avait toujours préféré la bière naine. Krell méprisait le vin, considérant cet alcool comme le nectar des bourgeois et des princes. Krell étant né dans la fange et dans la boue, il n'avait que mépris pour ceux qui avaient été plus favorisés par la vie que lui-même. On ne mélange pas la bière et le vin, jamais. Alors que la garde de la ville avait été renforcée par la présence dans Kugavod de la garde royale d'une putain de princesse tout juste bonne a être vendue a un troll, Krell se dit qu'il était peut-être temps de trouver un nouveau terrain de jeux. Il lui fallait pour mener a bien ses projets une ville reculé, éloigné de toute influence royale trop forte. Après tout, quand on veut développer un réseau criminel, on n'est pas du genre a apprécier la présence dans son environnement direct d'une myriade de laquais royaux. Les rois apportent la lumière et l'ordre, Krell lui, comptait diriger par les ténèbres et le chaos. Fixant une patrouille qui arpentait la taverne où se trouvait le colosse, les gardes lui proposèrent de s'engager dans l'armée régulière et Krell répondit en détournant la tête dans une autre direction. Non, vraiment, trop de sales types en armure pour lui dans ce bled. On allait partir ailleurs. Deux jours de plus dans cette ville et Krell finirait fatalement par exploser et broyer tout les gardes qu'il verrait, avant de mourir sans gloire et sans même avoir put marquer de son nom l'histoire d'Arda. Hors de question. Saoul, mais toujours taraudé par une rage grandissante, Krell rassembla ses affaires et espéra trouver un meilleur endroit où vivre, loin de l'influence d'une quelconque famille noble. Et que vive la révolution, camarade, se dit le géant en écoutant la musique d'une petite troupe de barde dans la grande salle de la taverne.  | ||
| Dim 16 Oct - 22:48 Alors qu'il finissait son barda, Krell eut une seconde d'hésitation. Devait-il vraiment partir ? Après tout, il pouvait tout simplement créer sa petite organisation ici. La gamine n'y verrait rien, trop occupée a parader dans son palais et écrire des jolis papiers aux pays voisins, incapables de comprendre qu'en prenant position dans le palais de Kugavod, elle venait de se créer un ennemi bien plus mortel qu'un roi lointain ? Oui, en quelques mois, Krell finirait par corrompre les gardes et les dignitaires...Et une fois qu'il finirait par se retrouver en face de la famille royale, il pourrait leur arracher la tête et se servir de leur boite crânienne comme d'une coupe. Après eux, le Rhùn tout entier pourrait tomber, tout ce qu'il fallait à Krell, c'était de l'argent, beaucoup d'argent, ainsi que la foi d'assez d'hommes prêts à mourir pour lui. Rien de bien compliqués a trouver en sois, surtout quand on refuse le moindre code moral. Krell ouvrit un petit livre qu'il avait trouvé dans la maison du petit vieux tout en s'asseyant sur son lit. Celui-ci parlait des divers artefacts que l'Est recelait et, en lisant ces pages, une sombre idée parcourut les pensées du géant. Il devait mettre la main sur ces artefacts. Les rois se disent puissants, car ils sont obéis par des laquais ? Krell sera puissant, car il pourra tuer tous ceux qui se mettront en travers de son chemin. "Et quand j'observerai le monde, tout perché sur la montagne de cadavres que j'aurait fait pour prendre de la hauteur, plus personne ne douteras de ma suprême intelligence." "Quoi ?..." Dit la fille encore endormie dans les draps, sujet qui n'aurait même pas eut a être mentionné si la pimbêche presque inutile n'avait pas osé faire un bruit. "Rien, dors." Après tout, pourquoi s'éloigner ? Autant rester ici. Cette princesse avait décidé d'établir son palais ici ? Et bien elle allait découvrir que son petit fessier royal n'avait rien de spécial et qu'il pourrais être botté comme celui de n'importe qui. Alors que dans son esprit et dans son cœur, se cristallisait une haine née des multiples injustices qu'il avait connue au cours de sa vie, Krell se dit que cette fois, il n'accepterais pas le sort et qu'il serait plus que temps d'égaliser un brin les scores, non ? *Je serais le maitre de Rhùn ou il ne restera plus de Rhùn à ma mort. Si je ne peux pas obtenir le bonheur, personne ne l'aura.* Pensa-t-il en balançant le petit livre derrière lui et en allant chercher sa hallebarde et son armure posée a coté de son lit. Dans un sens, Krell n'allait que chercher a partager sa colère et sa frustration avec le reste de ses compatriotes. C'est important de partager, diraient les faibles et les elfes. Oui, c'est important de partager ses possessions avec les autres, mais le problème, c'est que les seules possessions du géant étaient colère et rancune. Arda fut créée par la musique et la musique qui prenait forme en ce moment dans l'esprit du colosse guerrier était brutale, militaire et saccadée, mais terriblement attrayante. | ||
| Dim 16 Oct - 23:48 Alors qu'il descendait les marches de la taverne pour rejoindre la grande pièce, le plan du géant continuait de se former en lui. Il allait créer sa propre organisation, sa propre philosophie. Les autres le rejoindront, avide de justice et de gloire et tout ce qu'ils obtiendront, c'est d'installer un tyran a la place d'un roi légitime. Pour cela, Krell devait préparer une dialectique, une logique, qui ferait penser à tous, hommes et femmes, riches et pauvres, qu'ils seront égaux devant la loi. Une idée révolutionnaire en soit, mais qui devrait lui apporter un certain crédit et le soutient de la plupart des parias et miséreux. Pendant ce temps, bien entendu, il prendra le contrôle des divers gangs et groupes criminels de la ville afin que chaque coupe, chaque fille du port, chaque épice dans cette ville lui appartiennent, d'une manière ou d'une autre. Argent et foi, la base de tout mouvement. Et ça commence maintenant. Alors qu'il arrivait dans la grande pièce, Krell alla directement se placer au comptoir et leva sa hallebarde au-dessus de lui. Déjà plus grand que tous les autres, le silence se fit autour de lui. La taverne était un repaire de malandrins de la pire espèce. Malfrats, mercenaires, marins et autres maraudeurs. "Mes amis, vous devez commencer à me connaître, je suis Krell, garde d'honneur du royaume des Easterlings et ancien champion de l'arène." Mêler vérité et mensonge, la base quand on veut tromper de manière efficace. Dans les faits, voila plusieurs semaines que Krell créchait dans cette taverne et les autres clients avaient déjà eu affaire au mauvais caractère vicieux du géant en armure. "Premièrement et avant de parler, tournée générale !" Dit le géant en posant quelques pièces sur le bar devant le tavernier. Maintenant que tout le monde peut boire et que j'ai votre attention, parlons un peu voulez vous ? Regardez les gardes qui viennent mettre leur nez dans nos affaires ! Ils sont de plus en plus hardis et c'est a vomir, de voir une si belle cité devoir subir les rondes de ces pauvres types en armures. Ils disent amener la paix et l'ordre ? La paix et l'ordre s'obtiennent avec une arme, pas avec une belle parade ! Nous pouvons assurer la sécurité de la ville nous-même ! Dit-il avec un sourire mauvais sur les lèvres. Et c'est encore pire avec les gardes royaux, ces types nous prennent pour des moins-que-rien, alors que la seule différence entre eux et nous, c'est qu'ils ont été faits par une bourgeoise en satin ! Moi, je dis que tous les guerriers devraient être égaux devant la loi ! Voilà ce que je pense ! Un chef devrait-il être mon supérieur juste parce qu'une bourgeoise l'a enfanté ? Non ! Le plus fort devrait guider les autres, nous ne devrions pas nous soumettre à une famille royale qui nous méprise !" Attendant la réaction des ivrognes, Krell baissa son arme et but une gorgée de sa propre cruche. Il ne s'attendait pas à une ovation, pas la première fois. Mais les Easterlings sont un peuple fier par nature, facile a agiter et terriblement violents. Montrer devant eux un peu trop d'injustice et assez d'alcool et vous pourrez obtenir beaucoup d'eux. "Alors les gars ! Vous en pensez quoi ? Le premier qui se fout de moi je l'vend comme esclave !" Pour appuyer son geste, Krell frappa de son poing de bronze le comptoir en regardant tour à tour les autres clients. Un brin de peur, ça ne fait pas de mal pour appuyer un bon propos. Bon, pour l'élan démocratique, on repasseras par contre. Les yeux agités, un peu de sueur sur le front, Krell avait l'air d'une bête féroce prête a déchirer n'importe qui. Dans un monde plus stable, plus heureux, on aurait tôt fait d'enfermer un être comme lui, mais dans un Orient plongé dans les ténèbres depuis des temps immémoriaux, Krell était un requin blanc perturbé dans un océan sombre. Krell est depuis longtemps le plus fort, mais ses derniers échecs lui ont appris une chose. Le pouvoir, le véritable pouvoir ne vient pas à ceux qui viennent au monde les plus forts ou bien les plus rapides, les plus intelligents. Non...Il vient à ceux qui sont prêts à tout pour l'obtenir. Hélas, Krell était désormais prêt à sacrifier le monde pour ne plus avoir à subir de trahisons et de revers. La soif des hommes pour le pouvoir était en lui depuis bien trop longtemps et avait subit bien trop de revers pour qu'il puisse encore accepter la souveraineté d'un autre. | ||
| Lun 17 Oct - 21:49 Dans la foule pas en délire qui peuplait la taverne, un homme se faisait entendre plus que les autres. Un brun dégingandé, mais pas trop idiot qui sentait sa petite fibre intérieure vibrer en entendant les mots que le géant prononçait si bien. Le mieux avait été au début, quand il avait dit "tournée générale" et qu'une bière était apparue rapidement devant le Protagoniste Nouveau et Jovial (PNJ pour les intimes). L'orateur gueulait contre les gardes, pis contre la princesse que personne n'aimait nommer dans cette taverne infâme des profondeurs d'une cité tout aussi crade. Le protagoniste était fort emballé par ce qu'il entendait, ça criait, ça incitait à se rebeller contre l'ordre établi. Tout ça lui rappelait sa prime jeunesse ! A l'époque, il en avait cassé des bras pour dérober des bourses. Quand le géant eut terminé son monologue emphasé et qu'il s'envoya dans le gosier quelques lampées d'un breuvage quelconque, le protagoniste fut un peu déçu. Il avait bien aimé l'écouter, cela passait le temps. Et puis c'était toujours mieux que d'entendre les mêmes barbes gratter une harpe ou taper sur un tambour en entonnant les paroles des chansons paillardes qu'on aimait tant dans cette taverne : la fille du noble, la paysanne dans la paille, et tant d'autres chants qui de moches, tournaient à l'ignoble quand les soiffards du coin commençaient à chanter. Notre protagoniste décida de se diriger vers le grand type. Après tout il avait posé une question à la fin de son petit discours, il fallait bien lui apporter une réponse adéquate ! Le gars se mit debout donc et emporta sa chope avec lui. Elle pouvait toujours servir, celle-là ! Il se dirigea vers Krell et l'apostropha sur un ton jovial, mais pas trop: - Bonjour, Krell ! J'en pense que t'as raison. Qu'on peut pas se laisser faire comme ça. Que ça a trop duré ! Si tu peux me faire remplir cette chope, tu peux considérer que je suis la première recrue potentielle pour ton petit projet. D'ailleurs, t'as une idée de comment que tu voudrais prendre les choses en mains, dans le coin ? Le protagoniste fit un sourire, pis ajouta en montrant un moignon qui ne pouvait vouloir dire qu'une chose : qu'il avait été pris en train de voler et qu'on l'avait puni pour cela. - Au fait ! On m'appelle le Mimain. | ||
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