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An 3001 du Troisième âge.

Une période troublée débute en Terre du Milieu. Quelques-uns ressentent que le Mal refait surface et d'autres l'affrontent déjà en certains lieux. De nombreuses questions restent tout de même sans réponse...
Qui sait ce qui peut se passer par-delà L'Ephel Dúath ? Qui peut vraiment croire au retour du Seigneur des Ténèbres et de ses légions d'Orcs ? Qui prend la peine d'écouter ou bien de croire les rumeurs concernant les Gobelins, l'Angmar ou les peuplades du Sud ?

Ce qui est indubitable, c'est que l'heure est venue pour la Terre du Milieu de se préparer à nouveau, pour la guerre...




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▌CITATION : Loro nim, Asfaloth, loro nim !
Glorfindel
Sam 17 Sep - 18:24



Les grandes arches de marbre nacre ouvraient sur des canyons dont les gouffres avalaient et recrachaient des myriades d’oiseaux marins. En parfaite synchronie, leurs ballets rappelaient la danse d’Ossë, mais s’élevaient à des altitudes que seuls les sujets de Manwë ne pouvaient prétendre connaître. Les sages de Mithlond pouvaient les regarder pendant des heures, se demandant si ces messagers marins, qui portaient la voix d’Ulmo par-delà le Golfe de Lune, conservaient la mémoire de leurs lointains cousins. Reconnaîtraient-ils leurs parents de Tol Eressëa si les vents venaient à les réunir ? Le savoir et l’intelligence des Eldar ne suffisaient pas à en avoir le coeur net et ces questions resteraient à jamais des énigmes.

Nul volatile ne s’approchait des murs de la cité de Gil-galad lorsque le bruit des marteaux qui modelaient l’acier et l’argent se mêlait aux échos des vallées et au choc des vagues qui se brisaient contre le roc. L’air de la forge aurait dû être brûlant et insoutenable pour le commun des sujets du haut-roi, mais l’ingéniosité des Noldor et le climat du Lindon faisaient en sorte que les ateliers demeuraient tièdes et agréables. Les lames et les armures brulaient telle la roche en fusion de l’Orodruin, mais les artisans n’avaient pas, eux, à essuyer la sueur de leur visage après chaque manipulation. C’est ce qui avait plu à Glorfindel, qui, lui, prenait à goût à cet art millénaire et commençait tranquillement à se sentir à la maison au sein du dernier royaume Noldo en Ennor.

À sa gauche, sur une longue table de granite, plusieurs pièces métalliques ouvragées étaient soigneusement étalées. D’argent, elles reflétaient les teintes du brasier qui les avait façonnées, alors qu’elles gisaient là, en attente d’être assemblées. Au moins une quinzaine de petits artefacts avaient été fabriquées dans les dernières semaines et Glorfindel était loin d’avoir terminé si on se fiait à l’ardeur avec laquelle il s’affairait à son art. Un peu en retrait, supervisant le travail, Meneldor le Soucieux s’amusait à regarder un seigneur accomplir une tâche des plus… singulières.

- Dis donc ! Cela fait des âges que j’ai vu un forgeron investir tant d’effort et de sueur pour le bien de sa monture. Ce canasson doit être bien spécial !

Les Elfes du Lindon avaient peu de chevaux et avaient connu une longue paix. Leurs destriers étaient maintenant presque tous des chevaux sauvages, débridés et libres de paître où bon leur semblait. Les forges brûlaient généralement pour produire de l’équipement que l’on retrouverait sur les navires de Cirdan et la production navale était aujourd’hui le plus important secteur économique au Lindon. Or, Glorfindel, lui, chevauchait vers l’est vers des contrées que ses confrères redoutaient. Si Asfaloth serait son seul compagnon de route, il se devait d’en prendre soin et d’armer son allié des meilleurs atouts que pouvaient lui fournir le royaume.

Il avait eu beau chercher aux quatre coins du Lindon, Glorfindel n’avait pu mettre la main sur une selle qui était digne de l’étalon qui lui avait été offert par Nessä. Beaucoup lui avait fait, une multitude d’entre elles étaient d’une somptueuse beauté, mais nul n’égalait la grâce de ce destrier, seigneur parmi les seigneurs, monarque parmi les chevaux. Asfaloth ne laissait personne indifférent et on s’inclinait devant ce chef-d’œuvre de la création, ambassadeur de la beauté la Jeune Nessä, éternelle et gaie compagne d’Oromë, parrain protecteur des Premiers Nains. Il allait sans dire que Glorfindel se sentait indigne d’une telle créature, qu’il considérait comme son égal ou son supérieur et laquelle il saluait de manière cérémonieuse chaque fois qu’il était honoré de sa présence. Si les Eldar avaient conservé quelque chose de leur respect de la beauté d’antan, alors il allait de soi qu’il fallait au minimum rendre hommage à un tel être.
Le maître forgeron n’avait cessé de regarder le seigneur aux tresses d’or, dont le labeur lui avait noirci le visage. D’un ton moqueur, il lui demanda :

- Il te faudra un peu plus que quelques lingots d’argent si réellement tu souhaites achever une œuvre à la hauteur de dame Nessä. Comment comptais-tu honorer son cadeau ?

Glorfindel regarda le morceau de métal qu’il façonnait, puis toutes les pièces qui reposaient à côté de lui. Bien que d’une grande beauté, taillée dans un style qu’il avait appris à Gondolin aux côtés des forgerons de la maison du Marteau, ces objets ne seraient que des pièces de métal si Glorfindel n’allait pas au-delà de ce qu’il savait déjà. Découragé, il déposa son outil, essuya son front et reconnut que le maître artisan avait raison. Le seigneur de la Maison de la Fleur d’Or n’avait pas vu les heures défiler et les jours s’enchaîner. Il réalisa qu’il manquait quelque chose à son travail. Quelque chose d’essentiel.
Meneldor lui montra alors son marteau, une œuvre de grande faction et Glorfindel reconnut tout de suite la valeur d’un tel outil. Il regarda le maître forgeron en réaffirmant une certitude.

- Ce marteau est un magnifique artefact Gondolidhrim. Quelques rares forgerons les possèdent encore…

Meneldor esquissa un sourire et s’exprima tel un artiste qui avait probablement regardé le monde changer à travers la fenêtre de sa forge.  

- Tu as vu juste, mais regarde bien…Pourquoi, selon toi, choisis-je cet outil plutôt que celui qui est au mur là-bas ?

Glorfindel était pris au dépourvu, mais il y avait quelque chose d’excitant dans cette énigme. Un Noldo n’était jamais passif ou ennuyé lorsqu’on stimulait son côté créatif et quelque chose dans sa nature profonde venait d’être éveillé. C’est à ce moment qu’il vit une inscription sur le métal du marteau. Une lettre ou…une rune !

- Ar…arta1 ! Ce marteau porte un nom ! Une rune indique qui il est !

Glorfindel eut un éveil. D’un rire enfantin, en hochant la tête, il réalisa à quel point il avait été sot pour avoir oublié un tel élément : tout grand artefact était doté d’une vie propre, d’un nom et de l’essence de son créateur. Des lampes de Fëanor jusqu’aux pointes de lance d’Echtelion, ces objets vivaient et servaient leurs maîtres qui les avaient littéralement mis au monde. Illuvatar donnaient vie à ses créatures et utilisait forgerons, musiciens et poètes pour embellir la multitude et ses œuvres. Un forgeron se soumettait à cette loi.

Glorfindel regardait Meneldor d’un autre œil dorénavant. Ce dernier avait un sourire paternel sur le visage. Il l’invita à écouter, car il avait maintenant pour lui quelques instructions.




1 Quenya: l'Élevé

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