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An 3001 du Troisième âge.

Une période troublée débute en Terre du Milieu. Quelques-uns ressentent que le Mal refait surface et d'autres l'affrontent déjà en certains lieux. De nombreuses questions restent tout de même sans réponse...
Qui sait ce qui peut se passer par-delà L'Ephel Dúath ? Qui peut vraiment croire au retour du Seigneur des Ténèbres et de ses légions d'Orcs ? Qui prend la peine d'écouter ou bien de croire les rumeurs concernant les Gobelins, l'Angmar ou les peuplades du Sud ?

Ce qui est indubitable, c'est que l'heure est venue pour la Terre du Milieu de se préparer à nouveau, pour la guerre...




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08/09/2022

En Terre du Milieu nous sommes à la fin du mois Hísimë (novembre) selon le Comput des Intendants du Gondor. L'automne est dans son dernier tiers.

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"L'Homme et le Cheval" - Flashback entre Amarog et Harding - [En cours]
Harding
Harding
Harding
Masculin
▌INSCRIT LE : 09/06/2010
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▌ROYAUME : Riddermark
▌VOTRE RANG : Soldat
Harding
Mar 27 Sep - 22:21
- Tres bien Éogifu, maintenant au pas, allez au pas !

Harding avait vingt-quatre ans et passait le plus clair de son temps avec son cheval. Celui-ci lui avait été offert pour ses seize ans par le Roi Théoden, en récompense pour les années de service qu'il apporterait au royaume de La Marche. Il était ainsi de coutume au Rohan que le Seigneur offre à chaque aîné mâle de chacune des familles de ces terres, une monture pour que l'heureux nouveau propriétaire serve l'armée et son Roi. Harding se rappelait que c'était au printemps qu'une cérémonie fut organisée pour que les nouveaux fils du Rohan prennent possession de leur monture. La cité de Grimslade était en branle, car le Roi Théoden ne venait que rarement, étant généralement plus tourné vers le Fold que la Trouée. Les cuisines s'activaient autant à faire cuire les faisans qu'à faire brasser la bière pour toute la délégation qui venait d'Edoras. Harding se souvenait encore de ce jour, où pour la première fois on lui présenta Éogifu encore poulain mais déjà le sabot vif. Le Roi lui accorda ce bien cher au Rohan, et le jeune garçon en mesurait toute la responsabilité que représentait d'avoir un cheval. Depuis ce jour, Harding participait au dressage et à l'éducation de son propre cheval. Tantôt au manège, tantôt dans les plaines lancés dans des courses effrénés, le cavalier et sa monture avaient noués un lien puissant, caractéristique même des hommes du Riddermark. Vivant à deux le plus clair de leur temps, homme et bête tissait une complicité telle qu'ils ne faisaient qu'un quand le cavalier et sa monture s'élançait dans les plaines. De nombreuses années avaient alors coulées jusqu'à ce jour.

Aujourd'hui, ils partaient en mission. Il fallait inspecter un secteur se situant entre l'Isen et la Thribyrne, l'extension Nord des Montagnes Blanches. Des paysans auraient vues des gobelins ou autres espèces d'orques dans les parages, et une mission de reconnaissance et de sécurisation avait été quémandé auprès du Maréchal occidental de la Marche, le seigneur Éomund . Il était inutile de rappeler les temps de malheur quand les orques descendaient de l'Ered Nimrais pour piller et massacrer les terres des chevaux, il n'y avait de ça que quelques cent-cinquante ans. Ce genre d'intervention était plutôt commune, mais rare étaient les réelles alertes quand à l'invasion ou la descente de quelques ennemies des hommes libres. Le plus souvent, il s'agissait de quelques ivrognes qui supportaient mal la boisson et qui confondaient leurs femmes avec des êtres abominables. D'autres fois, il s'agissait d'enfants qui mentaient sur les menaces, juste pour voir l'éored d'un puissant seigneur se pavaner dans les plaines au triple galop.

Pour cette mission, le second Maréchal Éomund , avait fait rassembler son éored et constitué en plus une cohorte de volontaires de la région. Harding qui dépendait de la responsabilité du sergent Baldor avait été ajouté à la liste des volontaires. Le jeune homme s'en réjouissait, une nouvelle mission et une occasion d'exceller dans quelques prouesses, de quoi le faire bien voir de ses responsables. Harding se confortait que durant cette mission, il n'aurait qu'à fanfaronner en fer de lance pour  bein se rapprocher du Maréchal, ou à tenter quelques mouvements pour impressionner ses comparses dans quelques acrobaties qu'il avait travaillé avec son équipier à quatre jambes.

Le moment vint enfin, Éogifu paré, ils levèrent le camp à l'aurore et chevauchèrent en direction de l'Est, le soleil réchauffant les visages lacérés par les brises fraiches du matin. Harding se sentit pousser des ailes sous la vitesse de sa monture et commençait déjà à parader dans la cavalcade, dépassant certains de ses compères pour montrer la vivacité de son ami et l'agilité qu'il avait à le diriger si aisément.

- Allez Éogifu, montre ce que Elnoth veut dire !

Le cavalier encourageant son partenaire, ce ne fut plus deux entités mais un être unique tel les centaures de quelques songes qu'incarnaient Harding et Éogifu. Baldor calma l'hardiesse du jeune monteur et le fit regagner les rangs. Apparemment, se donner en spectacle devant la seigneurie n'était pas apprécié.

La suite du voyage se déroula sans encombre et ils arrivèrent dans le milieu d'après-midi sur le secteur faisant l'objet de leur mission. Éomund  prit la tête de son éored et longea l'Isen en remontant la source. Baldor engagea la cohorte en direction des cimes pour battre la terre au plus large et relever des indices, ou juste histoire de cavaler devant les badaud pour les rassurer sur l'engagement des cavaliers du Rohan à défendre leurs terres et les hommes qui y résident.

Tout se déroula comme un exercice de parade, du moins jusqu'à arrive cet évènement...
 
 
 
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Amarog
Amarog
Amarog
Masculin
▌INSCRIT LE : 16/09/2022
▌VOTRE AGE : 25
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▌VOTRE RANG : Eclaireur
Amarog
Mer 28 Sep - 1:53
Un tas de cadavres puant et grouillant de vers. Voilà ce que verraient ces sales Dresseurs de Chevaux. Les Orques s’étaient surpassés en termes de cruauté. Des femmes et des enfants principalement, faibles et n’ayant pas posés énormément de résistance. Tout cela avait ravivé des souvenirs chez Amarog, cette époque où il razziait des villages pour asservir leurs habitants le tout se terminant dans un joyeux festin ponctué de massacres, de sang versé et de chair dévorée. Le son des fouets rythmait alors la cadence des quelques vermines peaux-roses rescapées. Mais, il n’était plus à ce poste depuis plusieurs années. Non, il avait rallié les rangs des éclaireurs après avoir fait ses preuves en ramenant la tête d’un Ranger de l’Ithilien au campement. Les temps avaient changé, et désormais lui et les autres n’avaient pas fait de prisonniers. C’était un groupe de voyageurs probablement venus se ravitailler en eau dans l’Isen toute proche. Ils n’avaient pas dû se soucier d’un voyage de retour, les Orques les avaient définitivement envoyés vers leur destination finale.

Au centre du monticule de corps mutilés trônait fièrement une bannière verte ornée d’un cheval blanc : l’emblème du Rohan. A la différence qu’un œil sanglant avait été dessiné grossièrement sur celui-ci. Il en était ainsi des créations du Seigneur des Ténèbres, ils ne créaient pas mais souillaient l’œuvre des autres, lui donnant une identité malsaine, horrible et particulièrement repoussante. Ils ressentaient un certain plaisir à détourner ainsi les symboles de leurs ennemis. Les années de haine à vivre dans le souvenir de leurs défaites passées pouvaient enfin s’exprimer sur ces misérables paysans. Mais, ils avaient été placés là dans un but bien précis. Un capitaine Orque appelé Mâruk avait tout organisé, le plan était selon lui presque infaillible. Il connaissait la témérité des dresseurs de chevaux ainsi que leur vue perçante…Un spectacle de choix pour les yeux les attendait cette fois-ci.

L’escouade d’Amarog avait été envoyé en avant-garde, ils se cachaient dans la broussaille et derrière les roches attendant le signal du reste de la troupe. Amarog ne connaissait pas les détails du plan, il savait juste qu’à un moment donné, il serait l’un des premiers à faire face aux ennemis, peut-être l’un des premiers à mourir également. Il ne surestimait jamais le maigre fil qui le maintenait en vie dans ce genre de situation, chaque erreur pouvait lui être fatale, il avait vu bien des guerriers, du Snaga à l’Uruk du Mordor, tombé dès les premières secondes d’un combat. Son regard pâle observait l’horizon, pour l’instant, il n’y avait rien à signaler. Il entendit derrière lui des murmures de ses semblables :

-Molorg, t’entends qu’est-que chose ? siffla l’une des voix. 

L’intéressé grogna en relevant la tête: 

-Ferme-là, c’est pas en me parlant que tu vas m’aider à entendre les tarks1.

Il se mit à nouveau face contre terre, et soudain, ils arrivèrent. Une cohorte de cavaliers apparut progressivement sur les lieux. Les Orques purent découvrir les Rohirrims s’avancer, fiers, ils semblaient presque parader sur leurs foutus montures. Amarog ressentit une profonde frustration à la vue de ces dernières, il n’avait pas pu profiter de la chair des paysans, la perspective d’une bonne viande de cheval le faisait saliver. Il s’imagina toute sorte de moyen pour les écorcher, les désosser…Si seulement tout ça pouvait se terminer avec leurs cadavres après une bataille facile. 

Mais, Amarog, bien qu’il ne fût qu’un simple pion dans toute cette affaire, avait constaté plusieurs choses : d’un, ils étaient dispersés à l’instant où les ennemis approchaient (ce qui n’était pas forcément une mauvaise chose dans ce contexte mais pouvait vite se retourner contre eux), de deux, ils étaient probablement bien moins nombreux. Il était difficile à cette distance d’évaluer le nombre des ennemis mais ce qui était sûr c’était que les Orques ne disposaient pas d’un effectif suffisant pour en venir réellement à bout. 

L’éclaireur déduisit alors que la tactique n’était pas de les éliminer complètement, mais d’uniquement frapper un grand coup, les désorganiser sous l’effet de surprises, faire un maximum de pertes, et s’enfuir jusqu’aux Montagnes Blanches. Là ils parviendraient à semer les chevaux, et se replier jusqu’à un prochain assaut en attendant de faire profil bas et de laisser la tension retombée. Était-ce réellement le plan ou non ? Amarog n’en savait rien, mais c’était tout du moins ce qui lui était venu en tête. 

Lorsque les cavaliers adverses atteignirent les cadavres, le signal fut lancé. Amarog, mécaniquement, se releva et relâcha la corde son arc tirant une flèche dans la direction des Rohirrims. Il fut imité par les siens. Plusieurs Rohirrims furent touchés, des chevaux s’écroulèrent poussant leur cavalier à se replier ou à monter sur celui d’un autre. Les salves de flèches ne s’arrêtèrent pas avant un bon moment, et tout naturellement, les Dresseurs de Chevaux battirent en retraite pour se réorganiser. Mais, ce n’était là que le début, il fallait reconnaître qu’ils avaient su limiter leurs pertes en réagissant rapidement, mais certains d’entre eux n’avaient pas eu cette chance. 

Les éclaireurs dont Amarog sortirent de leurs cachettes pour achever ceux qui respiraient encore. Amarog repensa à ces songes précédents et porta son attention sur l’un des chevaux au sol qui remuait brusquement en hennissant avec force comme pour appeler son maître. Il avait une flèche plantée dans le poitrail.  Un sourire carnassier se dessina sur le visage de l’Orque, il rangea son arc et dégaina sa dague, caressant la bête du plat de sa lame. Il commença par de légères entailles, puis vinrent les plus profondes ensuite ce furent carrément des coups de poignards, rapides mais puissants. L’animal hurlait de douleurs suppliant la fin de son agonie atroce. Mais, Amarog n’était pas du genre à agir avec miséricorde, bien au contraire. Il saisit fermement la tête du cheval, lui murmurant des paroles glaçantes avant de faire glisser sa dague le long de la gorge de la monture qui dans un cri insupportable se vida de son sang en se débattant. L’Orque rigola bruyamment, la jubilation d’Amarog était à son paroxysme. Il leva les bras en direction du camp adverse léchant le sang encore chaud présent sur la lame de son couteau. La scène le marqua tellement qu’il décida d’emporter avec un lui un souvenir. Le cheval, désormais inerte et le regard vitreux, avait la langue pendante. Beaucoup trop aux yeux d’Amarog qui décida de s’en saisir. Il la trancha grossièrement et la rangea dans l’un des replis de son armure.
Il se redressa alors faisant, à nouveau, face aux ennemis au loin :

-Voyez ce qui arrive à vos bêtes, cavaliers ! Voyez ce qui arrive à vos femmes, vos fils et vos frères d’armes ! Nous les souillerons comme nous souillerons bientôt toutes vos terres !

Une flèche vint l’interrompre dans son discours, elle s’écrasa à ses pieds. Ses sens se mirent alors à nouveau en alerte et il se mit à couvert derrière le cadavre du cheval mutilé. Une autre série de flèches tombèrent autour de lui. Plusieurs des siens périrent poussant un dernier hurlement avant de rendre l’âme. Les Rohirrims s’étaient réorganisés et préparaient la contre-attaque…

Amarog analysa la situation, ils ne résisteraient pas à une charge de cavalerie aussi massive…
Mais, un nouvel événement se produisit alors. Une horde de chevaucheurs Wargs débarqua lançant l’assaut, ils étaient moins nombreux que les ennemis mais permettraient au moins de briser la charge adverse (ou tout du moins l’amortir) et de suffisamment gagner du temps pour permettre à Amarog et les autres de progresser de telle manière à être assez proches pour faire de réels dégâts. 

Les éclaireurs avancèrent derrière la charge des Wargs, ils pourraient au moins s’attaquer aux quelques adversaires qui n’avaient plus de montures et tenter de désarçonner les autres pris dans le feu de l’action contre les Wargs. 

Amarog se rapprochait, à pas rapide. Il avait sorti sa lame courbée cette fois et s’apprêtait à combattre au corps à corps. Plusieurs individus plus ou moins isolés se tenaient devant lui, tentant à leur niveau de soutenir l’assaut des Wargs et bientôt d’accueillir celui des troupes légères. 
Amarog se focalisa sur l’un d’entre eux et pointa son épée dans sa direction :

-Toi, sale shrak ! Je vais creuser de profondes entailles dans ton corps et j’arborerai tes jolies mèches blondes sur mon armure quand j’irais brûler ton pays !

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1): Tarks (orque): les Hommes
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Harding
Harding
Harding
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Harding
Dim 2 Oct - 23:41
- Drihten Baldor ! Hër burg !

Le chef de fil leva sa lance et l'orienta vers la direction qui avait été annoncé par un éclaireur. Toute la colonne de cavaliers forma l'arc de cercle pour prendre droit en direction des racines des montagnes. Harding plissa les yeux et regarda au loin, ce qu'il pouvait bien se cacher derrière le monticule en question. Ce n'est qu'en approchant qu'il se rendit compte que le problème n'était pas derrière le monticule, mais bien le monticule même. Celui-ci était constitué de membres et de corps décharnés placer en tout sens. Harding reconnu le visage d'un enfant, le crâne fendu, et sous lui une main de femme, à laquelle il manquait deux doigts. Harding ne se retourna pas quand il entendit quelqu'un vomir depuis son cheval, lui aussi n'était pas bien à la vision de cette boucherie où les asticots festoyaient et les mouches pondaient en tout sens dans les plaies ouvertes. Des indices qu'il pouvait percevoir, Harding ne reconnus que les vêtements de quelques paysans et marchands. Pour seule trace de guerrier parmi les victimes, l'étendard du Rohan qui avait été profané du sang des fils du Rohan. Un grand œil rouge-sang était dessiné sur le pure symbole du Riddermark. Apres le malaise de ce charnier venait la haine envers ceux qui étaient à l'origine de toute cette horreur. La troupe se dispersa à la recherche de quelques infos en se rapprochant de plus en plus du tas de dépouille, quand un son aiguë se fit entendre dans l'air. Harding tourna la tête vers les rochers aux pieds de la montagne et ressentit comme un grand choc au niveau de l'épaule. Éogifu se cabra, et Harding fut projeté au sol, lui coupant le souffle. Et maintenant le chaos.

Des projectiles perçaient le ciel et retombaient sur cavaliers et montures. Baldor hurla un "Aet hilderand", mais il était déjà trop tard pour nombre des rohhirims. Harding faisait partit des victimes, le choc ressentit à l'épaule n'était autre qu'un trait qui l'avait percé. Sous lui, gisant au sol à un mètre, il sentait Éogifu qui essayait de se relever, mais ne semblait plus en avoir la force, ou du moins, la capacité. Seuls les soubresauts et son regard trahissaient la détresse de l'animal. D'autres flèches tombaient et de nouvelles salves de cris se firent entendre de parts et d'autres. Un appel à la retraite se fit entendre au son du cor du sergent qui déjà battait le retour pour regrouper les troupes encore viables. Harding voyait flou dans ce tumulte ou cheveux et hommes couraient en tout sens. Quelqu'un le saisit par le col, et un autre lui prit une jambe, et le voila qu'il était transporté de la sorte en direction du regroupement de la troupe. Une fois à bonne distance de tir, Harding insulta ses sauveurs de l'avoir empêché de récupérer Éogifu qui était juste à côté de lui. il termina tout de même par les remercier à contrecœur, sachant qu'ils ne faisaient que de tenter ceux qui pouvaient encore l'être. Harding casse le trait toujours fiché dans l'épaule, seul un bout de bois ressortait de la blessure superficielle mais tout de même bien douloureuse. Harding siffla pour voir si son destrier avait su battre la retraite, mais aucun hennissement reconnaissable se fit entendre dans la cohue.

- FRAM, prends celui-là, il te faut être à cheval pour la contre-attaque.

Harding prit les rennes qu'on lui tendait et monta à cheval, il ne savait pas à qui il était et celui-ci était encore tout nerveux de ce qu'il venait de se passer. Prendre un cavalier qu'il ne connaissait pas devait aussi être déroutant pour l'animal. De la hauteur de cavalier, Harding chercha la trace du crin de son ami, mais il ne le trouva pas parmi les réfugiés, au contraire, il le trouva enfin, du côté des orcs, qui sortaient de leurs cachettes, faites de trous, rocs ou buissons. Harding cracha au sol quand il vit approcher de Éogifu un de ces immondes spécimen. L'orc avait plié genou à terre et semblait s'intéresser à l'animal. Ne comprenant pas pourquoi un tel comportement pouvait animer un orc, il ne réalisa la scène que quand il distingua les hennissements de douleurs de sa monture qui se dégageaient des cris d'agonies de quelques autres rohirrims. Harding vit rouge et s'empara du carquois qui était apposé à la selle de sa nouvelle monture.

- Beow, vite un beow !

Personne ne répondit assez vite quand le coup de grâce fut asséné. Harding faillit s'évanouir en voyant au loin son cheval de toujours se faire lacérer pour enfin être frappé mortellement à la gorge. Des larmes d'horreurs, tristesses et de haines coulèrent sur les joues du cavalier. Quelqu'un lui lança un arc au visage dans la précipitation, mais il ne put même pas le rattraper, fixant avec terreur son cheval agoniser pour enfin s'immobiliser sous l'orc qui léchait sa lame. Celui-ci se penchait alors de nouveau vers la dépouille de Éogifu, Harding en profita pour sauter du cheval et s'emparer de l'arc pour décocher une flèche qui arriva non loin de l'orc, juste après qu'il ait gueulés quelques immondices, trop lointaines pour être perceptible au cavalier qui n'entendait, de toute façon, plus que sa rage bouillir en lui.

Le sergent sonna l'ordre de tirer à portée, et plusieurs flèches partirent des cavaliers pour atteindre le côté orc. Harding se redressa et monta de nouveau sur le cheval de prêt, et dégaina Brandbeorth. Il s'empara du bouclier qui reposait sur le flanc du cheval et le para à son bras. Harding serrait les dents autant par la rage qui l'animait que par la douleur qu'il ressentait dans son épaule meurtrit. Le cor sonna le mouvement de charge et Harding prit la direction même de l'orc qui venait d'ôter la vie de son destrier (la vie et la langue...).

Battant du plat de la lame, le flanc du cheval, il faisait galoper à bride abattue le cheval vers une mort probable, mais surtout vers une vengeance certaine. Mais un nouveau nuage noir vint en vision du cavalier. Des chevaucheurs de Wargs descendaient des monts à quelques centaines de mètres, et prenait la direction de la charge rohirrim. Le choc sera violent, Harding le savait, mais seul comptait la mort de ces orcs, surtout de la pourriture qu'il ne quittait pas des yeux. Impact. Un Warg bondit sur Harding qui fut de nouveau projeté au sol. Le monstre bouffait déjà le nouveau et dernier cheval d'Harding. Il pensa que ses montures allaient toutes mourir les unes après les autres en ce sombre jour. Trouvant tout de même la force de se relever, il se retrouva face au bourreau qui le regardait fixement.

-Toi, sale shrak ! Je vais creuser de profondes entailles dans ton corps et j’arborerai tes jolies mèches blondes sur mon armure quand j’irais brûler ton pays !

- Et moi je...
 
Harding vomit ses tripes à la vision de son ami gisant juste derrière l'orc. La bête ruisselait de sang qui commençait à poisser sa robe. L'entaille à la gorge, les yeux blancs révulsés, le moignon de langue suintant, le spectacle était de trop pour l'homme qui venait de perdre son ami d'enfance. Mais il n'en fallait pas plus à l'orc pour l'attaquer dans ce moment de faiblesse. Relevant juste à temps le bouclier, la lame frappa le bois, et Harding fut surpris de la puissance de ce coup. Son adversaire était bien plus fort que lui, il ne saurait l'affronter avec une chance de vaincre. Jouant du bouclier rond en tout sens pour dévier les coups, il reculait à chaque assaut de la vermine. Harding trébucha sur le mollet d'un cavalier mort, le bouclier roula, il regarda dans les yeux celui qui le tuerait et attendit le coup venir en serrant les dents... Impact. Un cavalier vint enfoncer l'orc de sa puissante charge, l'envoyant valser quelques mètres plus loin. Harding le vit se redresser et préféra lui-même fuir la bataille avant que l'orc ne le retrouve. Comme lui, le guerrier voyait des comparses fuir le carnage. Les orcs bien qu'en sous-nombre perçait les forces des cavaliers avec une double charge, par les chevaucheurs puis les éclaireurs. Les hommes du Riddermark perdaient la bataille...
 
 
 
 


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