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An 3001 du Troisième âge.

Une période troublée débute en Terre du Milieu. Quelques-uns ressentent que le Mal refait surface et d'autres l'affrontent déjà en certains lieux. De nombreuses questions restent tout de même sans réponse...
Qui sait ce qui peut se passer par-delà L'Ephel Dúath ? Qui peut vraiment croire au retour du Seigneur des Ténèbres et de ses légions d'Orcs ? Qui prend la peine d'écouter ou bien de croire les rumeurs concernant les Gobelins, l'Angmar ou les peuplades du Sud ?

Ce qui est indubitable, c'est que l'heure est venue pour la Terre du Milieu de se préparer à nouveau, pour la guerre...




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08/09/2022

En Terre du Milieu nous sommes à la fin du mois Hísimë (novembre) selon le Comput des Intendants du Gondor. L'automne est dans son dernier tiers.

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"Le conte d'Estel et d'Undómiel" - Flashback entre Glorfindel et Harding - [En cours]
Harding
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Harding
Dim 25 Sep - 16:44
Harding fêtait aujourd'hui ses sept ans. Pour l'occasion, il avait obtenu l'accord de ses parents pour quitter Grimslade et aller camper avec son maitre dans les plaines entre l'Isen et l'Adorn. Harding était tellement fier et avait si hâte de partir à l'aventure avec le cavalier qu'il servait depuis déjà quelques mois, Thorongil. L'homme était d'une bienveillance rare envers le jeune rohirrim. Grand, brun mais avec de la délicatesse dans les traits qui ne lui permettait pas d'être confondu avec un sauvageon des Dunlendings, ce cavalier provenait d'ailleurs. De ce que savait Harding, Thorongil était un cavalier de Thengel qu'il servait depuis déjà quelques années et avec qui il avait tissé des liens forts. Mais de ses origines, personne ne savait trop ce qu'il en retournait.
 
- Hig cnebba min ! Fais honneur à ton père, ta famille et ton sang, aujourd'hui, nous t'autorisons à passer le mur en compagnie de Thorongil, sois sage et écoute-le bien !
 
Hardor laissa son fils quitter son étreinte et le veilla aller jusqu'à l'écurie. Quand Harding se retourna pour jeter un dernier regard à son père, celui-ci s'apprêtait déjà à quitter le village pour gagner les flots.
Le jeune garçon pénétra par l'étable et fouilla les différents box jusqu'à trouver la monture de son maitre. D'une robe bai, celui-ci devait être préparé avant l'arriver du cavalier. Saisissant brosse et baquet d'eau, il commença à peigner le crin et lustrer le poil, celui-ci s'était empoussiéré dans la nuit avec la paille qui jonchait le sol. Passant les brides et montant la selle, le cheval était bien plus prêt qu'Harding ne l'était pour le moment. Il s'en alla préparer son demi-poney en prêtant moins d'intention aux soins à prodiguer qu'il ne l'avait fait juste avant. Monture parée, il guida sa monture jusqu'à celle de son maitre qui était tout juste arrivé et qui murmurait à l'oreille de l'équidé.
Harding avait remarqué plusieurs comportements étranges et différents chez cet homme. Mais les prouesses qu'on lui incombait et la loyauté dont il faisait preuve envers le roi Thengel, laissait entendre que cet homme était un homme bon.

- Bonjour Harding, es-tu prêt ? Le soleil pointe suffisamment haut pour que nous puissions quitter Grimslade. Je vois que nos montures sont prêtes, alors, comme on le dit chez toi : Onloh !
 
Le jeune ne se fit pas prier et prit place sur sa selle. C'est au pas qu'ils quittèrent la ville fortifiée pour gagner la route de la Trouée. Harding ne savait trop ce que lui réservait son maitre, il savait juste qu'ils allaient camper dans les plaines, non loin des petits étangs qu'alimentait l'Adorn plus au sud. Ils chevauchèrent toute la journée, passant du pas au galop pour dégourdir les jambes de leurs montures. Le cheval de Thorongil était certes bien plus rapide, mais le cavalier félicitait le jeune homme pour les courses qu'il réalisait avec sa demi-portion. Harding chevauchait dés qu'il en avait le temps, il savait combien l'équitation était indispensable pour tout homme du roi. Et un jour, il serait un des membres de son armée.
La fin de journée approchant, Thorongil décida d'arrêter la chevauchée et demanda à Harding de monter les tentes. Dressant la toile de son maitre en priorité, il alla à épousseter jusqu'au moindre brin d'herbe sur la paillasse. Thorongil l'avait quitté peu de temps avant qu'il ne revint avec un ragondin et deux lièvres. Comme tout bon élève, Harding prépara le repas du soir et dépeça les bêtes pour les donner au maitre qui s'occupait du feu. La soirée s'annonçait douce et paisible. Le vent était bas mais pas froid. Le repas commença au son du bois crépitant dans le feu de camp et au son des toiles qui se soulevaient légèrement par léger à-coups quand la brise se levait.
Mordant dans son cuissot de ragondin, l'apprentie appréciait sa vie à la sauvage quand il s'aperçut que son maitre avait le regard dans le vide, son assiette à peine entamée.

- Hù gaep hit the Thorongil ?

- Fulgod ! Ic besorgie, mes pensées me prennent et m'embarquent loin dans mon passé... Quand je vivais parmi les Elfes...

- Vous êtes un Aelfwine ?

- En un sens, Harding, je suis beaucoup et si peu de choses... Je ne t'en dirais trop, mais comme ce jour est le tien, je vais te conter l'histoire d'une personne que j'ai connu, il s'appelait Estel.

Harding ouvrit aussi grands ses yeux que ses oreilles. Ainsi le cavalier mystérieux était un ami des Elfes ? Des êtres légendaires qu'on ne voyait pas en ces terres, mais dont on savait qu'ils existaient bien plus au Nord, mais qu'ils partaient en d'autres lieux, pour on ne savait quelle raison. Thorongil lui raconta l'histoire donc de cet homme nommé Estel, qui n'était qu'un homme simple mais qui rêvait grand et espérait un jour être aimé d'une princesse Elfe, Undómiel.
Harding se rappela que les contes sur les Elfes parlaient souvent soit de guerre héroïque, soit d'histoire d'amour bons pour les bardes en fin de soirée pour ennuyer tout le monde et forcer les auditoires à aller se coucher. Harding fut déçu d'entendre ce type de récit, mais il écouta tout de même l'histoire que lui contait son maitre, après tout, il n'y avait rien de mieux à faire dans cette tranquille soirée.


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Glorfindel
Mar 27 Sep - 5:13

Les interminables dédales de granite auxquels s’accrochaient les grands pins étaient un territoire clément pour les bêtes griffues et les créatures qui trouvaient refuge dans les labyrinthiques réseaux de racines qu’étaient les bosquets austraux des Monts Brumeux. Griffus, tordus et particulièrement résilients aux forces qui s’acharnaient à les écraser contre le sol montagneux, les grands cèdres qui bordaient les limites septentrionales du Rohan et de l’Isengard s’avéraient être le terrain de choix pour les myriades de bêtes qui épiaient les voyageurs insouciants depuis des temps immémoriaux. Or, ces landes étaient peu clémentes pour les sabots d’un destrier qui battaient la terre d’une cadence irrégulière, inconfortable.

Ceci changea finalement quand la forêt s’éclaircit, puis céda finalement ses rangs aux grandes plaines du Riddermark, aussi vastes que les mers qui encerclaient la Terre-du-milieu et dont l’immensité réelle échappait aux mortels. Quand Asfaloth huma pour la première fois l’air boréal de ces contrées, il fut comme revitalisé, puis aspiré vers toute la magnificence qu’elles avaient à lui offrir. Ce fut viscéral; comme pour un aigle se jetant hors de son nid pour s’abandonner aux vents. Au départ, le bruit des sabots frappant la plaine semblant s’accentuer, jusqu’à finalement se fondre dans l’espace. Au plus profond de la nuit, le silence lui fit une place en son temple et nul ne sait guère si la paisible immensité fut troublée par la venue de cette monture et de son cavalier.

Les yeux rivés vers le royaume d’Elbereth, Glorfindel avaient emprunté des chemins stellaires afin de se rendre en ce lointain pays et ce, en sécurité. Les montagnes abritaient de bien viles engeances, mais ceux des Eldar connaissant les secrets d’Elentari pouvaient se mouvoir en bénéficiant de sa bénédiction. En effet, la dame des Valar n’avait jamais vraiment délaissé les Seconds Nés, ses protégés, et, bien qu’elle ne pût plus leur communiquer ses visions, elle tâcha de leur laisser de nombreux phares. Ces derniers formaient de sécuritaires et fiables passages en ce monde qui changeait sans cesse. Celui qui savait les lire voyait que les Voies d’Elbereth changeaient et s’adaptaient, alors que le monde ici-bas prenait du temps à guérir de ses blessures. Glorfindel était empli de gratitude en constatant que sa Dame veillait toujours sur lui et les siens. Le crin de sa monture entre ses doigts, il avait entonné Elbereth Gilthoniel et, tel un enfant prenant refuge dans les bras de sa mère, il avait été ému par tant de beauté alors que des constellations lui rappelaient l’amour des Valar pour les Premiers Nés.

Les étoiles n’étaient pas les seules lueurs à l’horizon. Droit devant sa monture, quelque part dans la Trouée du Rohan, là où les Monts Brumeux saluaient leurs homologues du sud, gardiens du Gondor, une lumière singulière défiait l’autorité totalitaire de la nuit. Elle n’aurait été qu’un mirage pour un mortel égaré, mais pour un Premier Né, elle n’avait rien du hasard. Quelqu’un avait érigé un campement et allumé un feu. Était-ce pour chasser les ombres ? Était-ce pour se munir d’un semblant de sécurité en ces terres beaucoup moins sûres que jadis ? Un Elfe se serait contenté des feux stellaires. Ainsi donc, Glorfindel comprit qu’il avait atteint sa destination. Les coordonnées que lui avait laissées le seigneur Peredhel s’étaient avéré être beaucoup plus que de vagues indications. Ce dernier l’avait mené droit au but.

Elrond avait cru bon d’envoyer Glorfindel à la rencontre du protégé d’Imladris, qui était dorénavant d’âge de voir Ennor et d’apprendre de ses habitants. Si ce dernier répondait à l’appel de son destin, il était tout à fait sensé qu’il aille à la rencontre des Hommes, qu’il gouvernerait un jour. Or, tout ceci n’était encore qu’une prophétie inconnue de la plupart des êtres qui foulaient le sol de la Terre-du-milieu et Glorfindel avait été parfaitement d’accord avec l’idée qu’un jeune homme quitte la maison pour vivre sa vie. Il ne venait en ces terres que pour s’assurer de la santé et de la sécurité de ce Dunadan dont les aïeux avaient été de proches amis du seigneur de la Maison de la Fleur d’Or.

Glorfindel tâcha de lui signaler son arrivée bien avant que l’Adan ne puisse voir ou entendre le cavalier. Ainsi, l’Elfe usa de ses connaissances des Hommes pour lui envoyer un signe que le jeune rôdeur interprèterait comme un bon augure. Récitant un chant d’amitié et d’espoir, un poème ancien que les Premiers Nés connaissaient depuis l’époque où ils furent bercés par la lumière de Valinor, Glorfindel s’annonça doucement. Il tâcha de personnaliser son message en le décorant d’une bien distinctive…signature.1


Asfaloth ralentit finalement et, à une distance où les deux Hommes purent voir la main gantée de Glorfindel, s’arrêta gentiment pour se laisser mener par les rênes. C’est alors que Glorfindel put clairement voir les traits du Dunadan et du gaillard, encore plus jeune, qui l’accompagnait. Les deux hommes se tenaient là, de part et d’autre de leur feu de camp, au milieu des symbelminë qui abondaient autour de leurs chevilles. Leurs visages exhibaient une expression de surprise marquée et d’émerveillement. Glorfindel, lui, était soulagé de voir que leur rencontre se faisait sous le signe de la paix.

- Mae govannen, mellon nîn. 2

Glorfindel observa d’abord le Dunadan, puis scruta l’esprit de l’adolescent qui l’accompagnait. Ce dernier était habité de cette innocence et de ce mystère propre aux gens de son peuple, mystère qui fascinait au plus haut point le seigneur Elfe. Glorfindel offrit d’abord un sourire à ce mortel qui ne devait avoir qu’une poignée d’années, puis il commanda à Asfaloth de s’en approcher. Le blond seigneur ressentait que la présence d’Asfaloth ferait le plus grand bien à celui qui avait grandi près des chevaux.

- Elbereth Gilthoniel vous bénisse. Mellon rych3, permettrais-tu à Asfaloth te rejoindre près du feu ?

La noble créature s’avança et alla se poser dans la présence du Rohirrim. Il le renifla et l’accueillit dans sa proximité. Comme son cavalier, il lui plaisait d’être en la compagnie des Hommes bons dont le cœur était pur.

Glorfindel se fraya un chemin à travers l’épais tapis de fleurs nacre et dorées pour serrer le protégé d’Elrond dans ses bras, geste affectueux que ce dernier ne tarda pas à lui rendre. Ensuite, le seigneur offrit aux deux voyageurs quelques objets de sa besace, dont du lembas et des herbes médicinales, ainsi qu’une étrange formule qui serait utile au Dunadan en temps et lieu. Finalement, le trio s’accroupit à nouveau près des flammes qui semblaient brûler de plus bel.

- Bien que le seigneur Elrond pressentit que tes voyages te seraient cléments, il ne voulut pas faire totalement confiance à ses visions…

Le regard du Noldo brillait dans la nuit comme la voute céleste. Bien que sa voix eût été tel le chant des rossignols, elle ne semblait pas totalement apaiser le Rohirrim qui était visiblement nerveux de cette rencontre. Glorfindel reprit et tenta de détendre l’atmosphère.

- … mais je vois que tu sais t’entourer de bien braves compagnons de voyage. Quel est le nom que ton peuple te connaît, Forodir4 ?

Une brise souleva quelques mèches de sa blonde crinière. Le seigneur se réjouissait d’une si singulière rencontre.







1 Glorfindel invoque la présence de symbelminë, fleur de sa Maison. Par sa pensée, ces dernières apparaissent soudainement en un épais tapis autour du feu. Il n'est pas évident de discerner leur nature. Sont-elles une merveilleuse vision ou un véritable tapis de végétaux ? Nul mortel ne saurait dire !

2 Sind: Bien le bonjour, mes amis.
3 Sind: Ami des chevaux.
4 Sind: Homme du Nord, Northman.
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Harding
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Harding
Dim 2 Oct - 18:17
Harding était absorbé par le récit de Thorongil qui passait de la langue commune au chant elfique. Le rohirrim ne parlait pas la langue, mais le chant traduisait si bien les émotions, qu'il sentit en son être l'écho de la mélancolie de l'homme qui chantait l'amour qu'Estel avait pour sa bien-aimée. Le chant était si bien interprété que l'on pouvait douter que Thorongil ne soit pas inconnu à cette histoire d'amour. Celui-ci avait le sourire aux lèvres mais son regard en disait long sur ce que lui provoquait ce conte. Le jeune garçon était tellement ancré dans le moment de partage qu'il vivait avec son maitre, qu'il ne prêta pas attention à l'environnement qui changeait autour d'eux.

- Tu vois Harding, cette histoire n'est qu'un écho de celle de Beren et Luthien, mais elle est à la fois toute aussi unique car, bien qu'Estel soit dans l'espoir de voir ce jour arriver, rien encore ne peut annoncer le choix que fera la belle princesse. Mais laissons les histoires au coin du feu, et invitons plutôt notre ami à nous rejoindre.

Harding ne comprenait pas les paroles de Thorongil avant que celui-ci ne se tourne vers une présence qui gagnait en clarté au fur et à mesure que le rayonnement des flammes léchait le nouvel arrivant. Approchait d'eux et de la lumière, un être d'une pureté sans nom, d'un blanc immaculé, Harding pensait voir un être envoyé par les Dieux eux-mêmes. La noblesse se dégageait à chacun de ses pas, et l'on devinait aussi bien la force dans ses muscles que l'intelligence dans son regard. Harding avait déjà entendu parlé de leur existence, mais c'était bien la toute première qu'il avait l'honneur d'en rencontrer un. Relevant son regard des jambes jusqu'aux oreilles en pointes, la robe était ce qui frappait le plus le jeune homme, pour sûr, c'était un magnifique cheval. A côté de lui, un elfe se tenait là.

- Mae govannen, mellon nîn. 

Harding fut surpris de la douceur de ces mots, il savait que les Elfes avaient une langue d'une grande beauté, mais toute la noblesse dont dégoulinait l'elfe blond donnait une certaine froideur à ces mots. Comme si, à force de perfection, ces êtres ne transpiraient que de la condescendance envers ceux des autres races. Thorongil, lui, semblait heureux de retrouver un ami.

L'Elfe regarda directement le jeune garçon et étira ses lèvres en ce qui serait un sourire. Harding rigolait en son fort intérieur, car il ne pensait pas les Elfes capables de sourrire, selon les contes qu'il connaissait à leur égard, ces gens froid et pédant passaient le plus clair de leur journée à errer entre les arbres et à pleurer les leurs qu'ils n'ont jamais vu, car partis pour d'autres terres. Ce peuple de légende sortie de conte pour enfant n'évoquait qu'à Harding des personnes d'une grande tristesse et qui se gonflaient de principes pour paraitre important. Harding, bien qu'encore jeune, savait que seul comptait dans la vie, les frères d'armes et les chevaux, de quoi profiter de la vie et défendre les terres des voleurs ou pillards.

Le cheval elfique approcha de Harding qui tourna de nouveau son intention sur cet être pur. Il n'avait qu'une envie, c'était de le toucher, mais il savait que d'une, il était mal polie de toucher ce qui ne nous appartenait pas, et de deux, que ces animaux méritaient le respect et ne devaient être touchés que sur leur propre invitation.
 
- Elbereth Gilthoniel vous bénisse. Mellon rych, permettrais-tu à Asfaloth te rejoindre près du feu ?
 
Le jeune rohirrim regarda l'elfe et daigna lui accorder un signe d'acquiescement sans dire mot. Harding ne voulait pas paraitre malpolie ou trop à l'aise avec l'inconnu. Il resta à le jauger pendant que son cheval et lui se rapprochèrent du feu. L'Elfe aux cheveux blond et à la peau pâle semblait irradier aux lueurs des flammes. De grande taille, il devait bien faire deux fois la taille du garçon, mais Harding ne se laissa pas impressionner, il savait que les Elfes étaient les vestiges des temps passés, et qu'ils ne dureraient plus grands temps avant de ne plus en compter du tout de ce côté de l'océan. Sortant Harding de ses pensées, il récupéra ce que lui tendait l'Elfe, une sorte de paquet de feuilles renfermant une sorte de pain, mais à la mie très fine et dense. Thorongil en mangea un morceau et Harding l'imita, histoire de ne pas offenser leur visiteur du soir. Aussi, l'Elfe offrit à l'homme quelques plantes médicinales et autre chose qu'il ne vit pas bien. Thorongil remercia son ami et échangèrent quelques mots pendant que Harding terminait son morceau de pain, pas désagréable, mais pas aussi bon que ce que le boulanger sortait du fournil à Grimslade, ça c'était du vrai pain, pas une sorte de pâte cuite elfique.

- Bien que le seigneur Elrond pressentit que tes voyages te seraient cléments, il ne voulut pas faire totalement confiance à ses visions… mais je vois que tu sais t’entourer de bien braves compagnons de voyage. Quel est le nom que ton peuple te connaît, Forodir ?

- Je suis Harding FRAM, fils de Hardor, et bientôt je serais cavalier du Riddermark. Thorongil m'apprend le métier avant que je ne sois en âge de servir le roi Thengel.

Harding baissa le regard vers le feu pendant que l'elfe semblait se réjouir de cette rencontre. Harding, lui, n'avait rien demandé de plus que de camper avec Thorongil pour son anniversaire. Il fallait encore que quelqu'un, fusse-même un Elfe, vienne lui empêcher d'apprendre tout ce qu'il avait hâte de connaitre de son maitre. Arrachant herbe et fleurs dorés au sol, il les lança aux sabots de l'animal pour que celui-ci se nourrisse, mais sans grande réussite... 

*Allez mange Aethelmaere !*

Apparement, même les chevaux des Elfes étaient hautains...

- Thorongil venait de me conter l'histoire d'Estel et Undomiel. Et vous, Maître Aelf, auriez-vous vous aussi une histoire à me conter ? C'est mon anniversaire...





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Glorfindel
Jeu 10 Nov - 1:40



Un silence presque sacré faisait vibrer l’air autour des campeurs et le crépitement du souffle d’Aulë qui émanait du creux d’une vieille branche morte et calcinée transportait aussitôt Glorfindel dans un lieu réconfortant, inatteignable. Le Premier Né avait posé ses yeux, pendant des âges, sur une myriade de merveilles, plus grandioses les unes que les autres, qui lui avaient coupé le souffle et empli d’humilité. Or, il y avait quelque chose de simplement merveilleux dans la simplicité de quelques flammes qui éclairaient des visages et réchauffaient des corps fatigués. Une fois de plus, la sagesse des Puissances était à portée de main et l’Elfe croyait comprendre les desseins du Créateur, qui avait voulu que cette mélodie soit partagée par tous ses Enfants.

Devant lui, à quelques pas à peine, un petit Homme ne cessait de l’observer, curieux et peut-être un tantinet méfiant, mais surtout incrédule. Le jeune Forondir n’avait jamais vu d’Elfe et le brouhaha de son esprit trahi son impressionnante politesse. Asfaloth se sentait en sécurité auprès de lui et il ne tarda pas à s’en rapprocher, possiblement attiré par les songes du jeune cavalier qui allaient en sa direction. Glorfindel sourit lorsqu’il sentit que le Rohirrim se retint de ne pas toucher son crin. L’Elfe perça du regard l’enfant comme pour s’assurer que ses mots fussent bien entendus et pour que ce dernier comprenne le caractère sacré de la chose. Sa voix parut surgir du silence, sans toutefois l’interrompre.

- Asfaloth sait que tu désires le caresser.

L’étalon émit une profonde respiration. Un rossignol survola la plaine à ras le sol, dérangeant quelques hautes herbes.

- Je te propose que tu sois celui qui écrive un nouveau récit ce soir. Tu le narreras à ton peuple à ton retour chez toi.

Il y eut comme une lueur dans le regard de Aragorn, qui comprit que Glorfindel était d’humeur joueuse ce soir-là. Et puis; qui voulait entendre les mêmes histoires ? Le Doré afficha des traits bienveillants et d’une voix amicale, mais un tantinet hautain, il lança:

- Si tu salues Asfaloth, il te laissera savoir de quelle humeur il est ce soir.

Réalisant qu’il prenait son interlocuteur au dépourvu, il ajouta un très lent et articulé:

- Mae govannen, Asfaloth, hîr rych…1

La bête pivota en direction de son cavalier à l’écoute de sa prochaine commande. Glorfindel resta immobile et, dans le silence des songes, il guida le jeune homme vers l’inconnu.


1 Sind: Bien le bonjour Asfaloth, seigneur des chevaux.


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Harding
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Harding
Sam 12 Nov - 0:05
Le jeune garçon réalisait que l'étranger aux oreilles en pointes avait une attention particulière et douce à son égard. Harding se méfiait toujours des étrangers, d'autant ceux qui n'étaient pas de son peuple. Mais cet Elfe là avait un regard aussi beau que bon. Dans ses pupilles le garçon pouvait observer la sagesse des âges et l'intelligence y briller. Harding savait que ces êtres sans âge avaient une vision de la vie différente de celle des hommes, et pourtant, Thorongil avait cette personne en ami et ils semblaient tout deux se respecter malgré leurs différences. Harding préféra tout de même rester méfiant, portant plus son attention sur le cheval que sur lui. L'Elfe semblait percevoir son intérêt car celui-ci l'invitait à se rapprocher de sa monture et de créer un lien en lui proposant de le saluer. Harding écarquilla les yeux à cette idée. Un cheval n'avait que faire d'être salué, seul comptait le foin sec et la caresse de son cavalier. Les Elfes étaient vraiment d'étranges personnages. Toutefois, le rohirrim se laissa tenter, à la fois car l'envie était trop tentante d'avoir un contact avec l'animal, mais aussi parceque Thorongil avait son regard bienveillant et amusé dirigé vers lui, comme s'il attendait de voir la suite du spectacle se jouer sous ses yeux, le prochain acte étant la salutation du garçon.
Comme pour lui montrer l'exemple, l'Elfe aux cheveux d'or réflétant la lumière de la lune, parla dans sa langue au cheval. harding ne comprit pas un traitre mot de ce qu'avait dit l'autre, mais tenta tout de même quelquechose. Se levant pour se mettre à hauteur des yeux de l'animal et assez de côté pour pas sembler menaçant à la bête, Harding tenta une formule en reprenant les mots de l'Elfe :


- Mè Gone-van-nënne Asfaloth, je suis Harding FRAM et c'est un honneur d'être en votre présence. Comme on le dit chez moi, Ic grete ðe aelféo théodhorsa blètsian thü.

Harding s'inclina et attendit une réaction, alors que l'air frais se faisait ressentir et que le renaclement de l'animal créait de petits nuages de vapeurs.


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