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An 3001 du Troisième âge.

Une période troublée débute en Terre du Milieu. Quelques-uns ressentent que le Mal refait surface et d'autres l'affrontent déjà en certains lieux. De nombreuses questions restent tout de même sans réponse...
Qui sait ce qui peut se passer par-delà L'Ephel Dúath ? Qui peut vraiment croire au retour du Seigneur des Ténèbres et de ses légions d'Orcs ? Qui prend la peine d'écouter ou bien de croire les rumeurs concernant les Gobelins, l'Angmar ou les peuplades du Sud ?

Ce qui est indubitable, c'est que l'heure est venue pour la Terre du Milieu de se préparer à nouveau, pour la guerre...




V O T E

Nos prédéfinis

Les nouveautés


Le forum est actuellement OUVERT.
Vous pouvez dès à présent poster votre fiche de présentation !
Le RP a commencé le 5 septembre à 00h01 ! InRp nous sommes en septembre 3001 du T.Â.
01/09/22

L'Event de réouverture est lancé !
Des rumeurs se sont fait entendre récemment à propos de Tharbad... On dit que quelque chose se trame aux alentours des décombres de l’ancien fort...Lire la suite
08/09/2022

En Terre du Milieu nous sommes à la fin du mois Hísimë (novembre) selon le Comput des Intendants du Gondor. L'automne est dans son dernier tiers.

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Tharbad ne sommeille plus [EVENT]
Eru Ilúvatar
Eru Ilúvatar
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« Le père de tout », créateur d’Arda et des Ainur
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▌INSCRIT LE : 22/05/2011
▌MESSAGES : 413
Eru Ilúvatar
Mer 14 Sep - 19:32


Un été tiède n’avait pas su dérober toutes les tenaces eaux des marais du Glanduin qui s’accrochaient péniblement aux berges de la région. Ces terres inhospitalières avaient d’abord été le royaume des insectes voraces pendant des âges avant que des Hommes sauvages viennent défier leur autorité. Il aurait été plausible de croire que ces derniers règneraient en maîtres sur ces landes du Cardolan austral, hardis et aussi sauvages qu’elles, mais il n’en fut pas ainsi, car ils furent rapidement délogés par un envahisseur beaucoup trop puissant. Ironiquement, les Dunedain n’érigèrent Tharbad que pour la garder une poignée de siècles qui passèrent trop vite sur le calendrier millénaire. Le cycle se compléta et l’Eriador reprit son dû; la terre récupéra les fortifications et en digéra presque totalement ses ruines.

Dans la nuit noire, un cri retentit une fois de plus. Un feu brûlait sous l’arche décrépi d’un ancien rempart, éclairant des visages aux traits tordus et des crocs brunis et reluisants. Un peu à la façon d’un méchoui, un homme ligoté était jeté au sol, puis relevé, frappé et meurtri avant de retomber face première dans la cendre et la braise. Quand son corps percutait le sol rocailleux, des roucoulements vicieux et des cris de joie se faisaient entendre à… des lieues. Les bourreaux n’étaient pas des assassins de profession, car des tueurs aguerris auraient su que n’importe quel éclaireur qui passait par là les aurait détecter. En fait, cet attroupement tenait plus de la taverne endiablée que du règlement de compte suspect.

- Arrête de crier ! Tu vas réveiller les morts avant de les rejoindre !

Le prisonnier gisait dans une marre pourpre et collante. Priant ses dieux, il avait espéré pouvoir avoir au moins une chance de cracher au visage de l’immondice qui l’avait saisi par sa chevelure avant de le tirer au sol. Il avait regardé le ciel à travers le drap rouge qui s’épaississait sur son regard et avait demandé la clémence de quiconque avait une emprise sur sa vie. Au début, il tint bon et par dignité il ne fit aucun son. Or, la lame qui découpait le contour de son cuir chevelu et le poing qui le lui retirait avaient eu raison de son courage et, bientôt, sa voix déchira la nuit. On tapa sur des rochers et des troncs comme des spectateurs dans une arène et, finalement, on laissa virevolter le martyr au bout d’une corde qu’on avait hissée autour d’un pignon de marbre. Quiconque aurait vu ce macabre spectacle se serait évanoui devant une telle cruauté, mais les sadiques auteurs de ce massacre, eux, s’excitaient encore davantage devant ce qui semblait être le clou de leur spectacle.

Soudain, le feu des projecteurs se déplaça vers un lieu davantage reculé, que les fondations gardaient plus jalousement. De nulle part, comme jaillissant de la terre elle-même, deux silhouettes émergèrent d’entre les colonnes et les arbustes. L’une d’entre elles étaient significativement plus imposante que l’autre qu’elle tenait par la gorge et maintenait contre le roc. Le brouhaha environnant rendait la chose plus difficile, mais on aurait pu deviner que des menaces avaient été proféré


MJ a écrit:
Pour votre premier post, vous êtes libres de faire intervenir votre personnage à n'importe quel moment. Autrement dit, vous pourriez avoir été témoin de tous les événements ci-dessus ou arriver plus tard, à votre guise. Si vous avez les individus en vue ou arrivez à les entendre, vous savez aussitôt qu'il y a des orques au sein du groupe et qu'on y retrouve des individus parlant une langue des Hommes. Il est difficile de les dénombrer. La carte ci-dessus vous indique à quel endroit se trouve l'action décrite dans ce premier message.

Bon jeu !

Carte:
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Srarug
Srarug
Srarug
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▌INSCRIT LE : 26/12/2015
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▌VOTRE RANG : Rêveur déconnecté
Srarug
Mer 14 Sep - 22:41
Seul. Srarug s’avance seul sur ce chemin qu’il a parcouru, autrefois, accompagné de ses soldats. Il ne fait pas le fier, malgré son loup, malgré ses armes, alors qu’il se rappelle à quel point les gobelins sont peu optimisés pour les balades hors des cavernes, à quel point la sécurité d’un groupe de deux cent têtes aide à se rassurer sur le fait que la sienne propre reste attachée à son tronc.


C’est donc prudemment qu’il avance, maugréant contre le capitaine sans prendre en compte qu’il puisse énerver sa monture.


— T’es déjà allé par là-bas, Srarug, qu’il m’a dit. Tu trouveras ton chemin, qu’y disait… Il faut un gradé pour représenter la Moria…


Il crache un juron et un molard avant de terminer.


— Bien sûr, envoyer un ‘pit ce serait trop honorer l’aut’ camp hein… Bien sûr y’a pas d’lieut’nant pour y aller non plus hein…


Sa monture s’ébroue sous son fessier et le sergent se retrouve au sol, désarçonné, la tête dans une flaque de boue. Avant qu’il ne puisse s’en prendre à son compagnon, des bruits parviennent à ses conduits auditifs. Des cris de douleur, plus précisément.


— Laisse-moi monter, faut qu’on les rejoigne, ils ont commencé les festivités sans nous !


Le loup, bien qu'à contrecœur, se laisse à nouveau enfourcher et accélère la cadence. Srarug, de son côté, dégaine sa lame et se couche sur Arhin de manière à ce que le bouclier qu’il porte dans le dos les protège le plus possible.


Il entre en ville, par la porte Sud, une vingtaine de minutes plus tard, tandis que les cris commencent à faiblir. Le loup, pour ne pas perdre sa seule indication de direction, force encore le pas tandis que son cavalier s’accroche tant bien que mal, de sa seule main libre, à sa toison. Les deux ponts sont passés, tout comme l’ancien quartier marchand, et le binôme finit par atteindre l’attroupement.

Quelque chose, cependant, le fait s’arrêter avant de les rejoindre. Une intuition, la crainte de ne pas tomber sur ce qu’il cherche, de finir face à plus qu’il ne peut vaincre. Il stoppe donc sa monture et lui demande d’attendre tandis qu’il monte sur une ruine, pour surveiller la zone.
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Boromir
Boromir
Boromir
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▌INSCRIT LE : 05/11/2014
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▌ROYAUME : Gondor
▌VOTRE RANG : Général
Boromir
Jeu 15 Sep - 16:05
Malgré le chant des Eldar demandant la grâce d’Elbereth, il y avait comme une lourdeur à Fondcombe. Les chansons ne pouvaient couvrir totalement les cliquetis du matériel que l’on prépare, de l’épée que l’on met au fourreau.

Elrohir vérifia une dernière fois son carquois, ajoutant une ou deux flèches supplémentaires. Il ne comptait plus le nombre de fois ou sa vie n’avait tenu qu’à ces deux projectiles qu’il avait l’habitude d’ajouter à la dotation normale.

Il ressentait un étrange sentiment, mêlé de l’excitation du chasseur partant en campagne à la crainte d’un sort funeste. Les yeux du prince se posèrent sur l’homme qui se tenait à sa droite, occuper tout comme lui à vérifier son paquetage.

Le Dunadan ne semblait pas avoir 30 ans mais comme chez tout ceux de sa race, il ne fallait pas s’y laisser prendre. Numenil était un rôdeur accompli au côté duquel le Noldo avait souvent tiré l’épée. Un habitué de la maison d’Elrond dont la valeur était hautement estimée au sein de la dernière maison hospitalière.

Elrohir ne pouvait s’empêcher de sourire en se souvenant qu’en des temps bien reculé, il avait lui-même chasser un groupe de troll particulièrement virulent en compagnie de l’aïeul du Dunadan. Le courage des edain n’avait jamais fait défaut dans cette lignée.

Aussi lorsque Numenil était arrivé deux jours plus tôt, portant des informations inquiétantes à propos de Tharbad, le prince d’Imladris l’avait aussitôt pris très au sérieux. Il n’avait guère fallu longtemps pour que Glorfindel et lui-même décide de se mettre en route. Le Dunadan viendrait avec eux, ainsi qu’une petite escorte Noldo choisie parmi les meilleurs.

- Sois prudent mon frère. Je sens un grand danger sur ta route.


Le prince se retourna et un sourire plein de gravité se peint sur son visage.

- Ô Undomiel, aucun mal ne vient lorsque l’étoile du soir veille sur nous.

Il prit brièvement Arwen dans ses bras, déposant un baiser sur son front. Elle lui tendit alors un paquet et le Noldo reconnu aussitôt du lembas.

- C’est tout ce qu’il reste de mon dernier voyage en Lorien. Prends-le, même si j’espère que vous n’en aurez pas besoin.


Elrohir s’inclina en guise de remerciement et glissa le pain elfique dans son paquetage. Puis il sourit une dernière fois à sa sœur et bondit sur le dos de son cheval.

Ils quittèrent Imladris d’un pas tranquille. A la vue de son équipage en arme, le fils d’Elrond sentit une vague nostalgie poindre en lui. Il se souvint d’un temps ou il n’aurait guère fallu prendre de précaution sur la route qu’ils allaient emprunter. En un temps ou l’Arnor était puissance, la route chemin jusqu’à Tharbad était sur et entretenue. La ville elle-même ne servait qu’à la protection de son pont, lien direct vers le Gondor.

Mais le monde avait changé et, aussi bien à l’Ouest qu’à l’Est il n’était plus question de sécurité.
Lorsque la troupe quitta la vallée des elfes et mit pied dans ce qui fut le Rhudaur, le ciel d’été s’était noirci à l’horizon. Était-ce un simple orage de chaleur ou le sombre présage d’un avenir incertain ?
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Glorfindel
Glorfindel
Glorfindel
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▌INSCRIT LE : 15/04/2022
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▌VOTRE RANG : Seigneur
▌CITATION : Loro nim, Asfaloth, loro nim !
Glorfindel
Ven 16 Sep - 18:11

Quand Edrahil vint à la rencontre de son supérieur, il arriva d’un pas pressé et agile, rappelant celui des cerfs qui abondaient jadis en ces terres profanées. Son visage aux traits délicats reluisait dans la nuit étoilée et, sous les phares d’Elbereth, il chercha le regard de Glorfindel, qui le lui rendit aussitôt. Elrohir hocha de la tête, confirmant le bien-fondé de leur venue ici.

Glorfindel, lui, avait un air grave.

- Combien, Edrahil ?

Il y eut comme un éclat dans le regard de la sentinelle, un rapide éclair. Les yeux des Eldar parlaient.

- Quinze. Peut-être plus. Des Orques et des Hommes sauvages.

Le seigneur doré pouvait les entendre, eux, qui devaient être à un demi-kilomètre du campement érigé par les Noldor. Leurs voix, bien que lointaines et étouffées, dissonaient avec le chants des criquets et des rossignols. Elles s’imposaient en discorde dans la ballade de la nuit. Elles venaient de créatures qui n’avaient que faire de la beauté du monde.

Un frisson parcourut l’échine de Glorfindel, qui portait une armure de maille légère et argentée, la même que ses chevaliers, à l’exception des décorations dorées qui formaient des bouquets de symbelminë sur ses omoplates.

- Est-ce qu’il s’en sortira ?, pria Glorfindel. Ce dernier savait que les cris de douleurs qu’ils avaient entendus était ceux d’un Elfe.

Edrahil figea un moment et fit une sorte de mou incrédule, comme pris au dépourvu. Il n’avait pas la réponse à cette question. Or, son silence sous-entendait que la mort n’avait pas encore récolté son dû.

Ses hommes étaient prêts et en attente d’un ordre. Le prince Elrohir était là, lui aussi, ainsi qu’un Dunadan du nom de Numenil. Le seigneur échangea un regard avec son prince, lui communiquant son intention de bientôt mettre leur plan à exécution. Il lui transmit une de ses songes.

‘’ Nous frappons fort. Elbereth nous a envoyés chercher un des nôtres.’’

La main posée sur le crin d’Asfaloth, Glorfindel caressa de ses iris le nacre de la crinière de son compagnon le plus cher, puis de ses doigts. Il posa sa tête sur les muscles de ce dernier, mélangeant leurs claires chevelures.

- Nidhin mened, Asfaloth. Tiro rych.1

Une phalène s’était invitée parmi leur compagnie. Il était temps pour les chasseurs d’aller cueillir leurs proies.





1 Je dois y aller, Asfaloth. Surveille les chevaux.
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Trögir Marteau de Fer
Trögir Marteau de Fer
Trögir Marteau de Fer
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▌INSCRIT LE : 18/12/2011
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Trögir Marteau de Fer
Ven 16 Sep - 18:51
La lueur du feu éclairée des visages crispés. Les morceaux d'armes, et d'armures, s'illuminaient face à la danse des flammes. Les voix s'élevaient et raisonnaient dans la pièce. Circulaire, taillée à même la pierre, le foyer se tenait au centre afin d'éclairer l'endroit.
Autour de ce dernier, un premier nain se leva, remis en place la lourde chêne d'or qui pendait à son cou, se racla la gorge et dit d'une voix hargneuse :

« Ce Trögir ne mérite pas d'être dans notre Ordre ; il n'est ni un guerrier, ni un stratège, il ne saurait mener nos troupes dans un réel combat. Sur ce point, nous sommes tous d'accord mes amis. Mais a présent nous accorder sur la suite. Certains ici préfèrent ; comment dire, en finir avec lui. L’abattre ; il est évident que c'est la solution. Mais gare au Roi, vous savez comment il traite les assassins. »

Il saisi sa pipe, y bourra quelques feuilles de tabac sec et l'alluma. Les autres Boucles-Noires restaient silencieux : ils attendaient que l'autre finisse.
Il laissa la fumé s'échapper et dit, en ricanant :

« L'autre fois, mes guerriers m'ont ramené un bien étrange présent : un Sigin-tarâg. C'est ; enfin, c'était le garde d'une caravane que mes troupes se sont chargées d'intercepter. D'après mes hommes, les pauvres n'ont pas su où donner de la tête, ce Trögrir aurait mené la charge et ce diable aurait brisé de nombreux crânes. Il n'empêche qu'il a laissé ce survivant, qui aurait expliqué que la citée de Tharbad était de nouveau active. »

Il toussa, regarda tour à tour les nains avec un sourire avant de continuer :

« Laissons-le y aller. Il devra longer les Monts Brumeux, avec un peu de chance, les Gobelins s'occuperont de lui. Il traversera des rivières, les courants pourraient l'emporter. Avec un peu de chance, il se fera attaquer en route par des brigands, qui ne laisseront de lui qu'un doigt ou deux. Il ne peut survivre à pareil voyage. »

Tous les nains de la pièce acquiescèrent en cœur : ils avaient un solution pour se débarrasser rapidement du Marteau de Fer. Ils allaient l'envoyer en mission, lui, son maître et ami Beregar, et les rares nains qui étaient sous son commandement. Et vu le tempérament de Trögir, il ne pourrait pas refuser cette mission.
Tous les nains se relevèrent, et celui qui avait parlé jusque-là conclu :

«Mes amis, vengeons notre frère Balor. L'Ordre du Bouclier ne saurait accepté que le Marteau de Fer reste à ses côtés »





Tharbad ne sommeille plus [EVENT] Un_ann10





Le hurlement de douleur me fît sourire. Beregar s'était stoppé net et avait saisi son imposante hache. Les quelques nains derrière moi s'étaient placé en position défensive, armes au clair, boucliers fermement fixé sur l'avant-bras. Deux d'entre eux avaient bandé leur arc et regardaient derrière nous.
Frappant sur l'épaule de mon maître je lui murmura avec un sourire narquois :

« Calionne aussi a fait ce bruis la première fois que.. »

Un nain s'approchait de nous en trottinant : il était parti en éclaireur, et devait nous prévenir, et surtout nous guider dans l'obscurité. Il prit quelques secondes pour reprendre son souffle, avant de nous dire :

« Face à nous, à moins d'un demi lieu de marche. Activité dans la cité. Je n'ai pas pu voir combien ils étaient.. Ce qui est sûr, c'est qu'il y en a un en moins maintenant. J'ai vu des feux. Probablement des sentinelles »

Je hocha la tête, saisi mon marteau que je posa lourdement de mon épaule. D'un signe de tête, les autres comprirent qu'il fallait se remettre en marche, et surtout se préparer aux combats : nous autres les nains, n'étions pas fait pour l'infiltration.
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Araekin Nirokini
Araekin Nirokini
Araekin Nirokini
Masculin
▌INSCRIT LE : 15/07/2022
▌VOTRE AGE : 27
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▌ROYAUME : Lindon
▌VOTRE RANG : Prince des vanyar et de tous les elfes-Co-prince de Minti Minassë
▌COMPETENCES : Maîtrise des arts mystiques et arts de la guerre
Araekin Nirokini
Sam 17 Sep - 22:16
J'avais fait la route depuis Minti Minassë en apprenant la nouvelle, elles étaient rares sur l'île certes, mais j'entretenais avec Cirdan une relation très proche et lorsque je n'étais pas sur le continent, ils m'envoyaient ses messagers pour m'avertir du monde extérieur et parfois, c'était par la volonté des Valar que nous nous retrouvions amené par quelques visions ou simplement le hasard.
Mais point de hasard aujourd'hui non, mais un messager troublé qui m'était parvenus. Les dunedains avaient semble-t-il été prévenir les royaumes elfiques et leurs seigneurs dans l'espoir d'obtenir aides et conseils sur une troublante affaire, Tharbad était réinvestis et cela semblait inquiéter les dunedains, donc rien à voir avec quelques brigands ou malandrins non.


Tharbad ... Je me souviens ses rues pleines de vie lors du second et du troisième âge, je me souviens même de son île couverte d'arbres avant d'être mise à nu par les bûcherons et charpentiers numénoréens en quêtes de plus de bois pour leurs navires.
C'était une cité de commerce, de partage et aussi une forteresse, le seul passage pour traverser le Bruinen jusqu'à la mer, ou bien depuis Khazad-dûm et feu Ost-in-Edhil et la passe la plus sûr pour traverser le fleuve par la voie terrestre. Contrôler la ville, c'est contrôler ces passages et ce qu'ils offrent et c'est pourquoi l'air inquiet des dunedains m’inquiétais.


J'avais traversé le Lindon et les royaumes déchues d'Arnor accompagné de quelques hommes discret et compétant, je souhaitais tirer au clair les dires des dunedains et c'est pourquoi je me rendis moi-même sur les lieux.


Arrivé prêt de l'entrée nord de la cité, nul doute pour nous autres Eldar que quelques personnes s'y trouvaient, aussi bien par le son, que la lumière ou l'odeur. Je délaissais alors Alcarìna, il veillerait sur les chevaux au côté de ceux qui resteraient en arrière pour couvrir notre retraite, pour ma part, je devais investiguer et me faufiler discrètement dans la cité.


Caché dans la pénombre, je rehaussais la capuche de mon habit d'hisilanya(1) et observais les environs, arc en main, prêt à toute éventualité. Je devais entrer, mais avant, je devais m'assurer que la voie était libre, la prudence était de mise.

(1) : Hisilanya est le terme quenya pour l'hithlain.
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Harding
Harding
Harding
Masculin
▌INSCRIT LE : 09/06/2010
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▌ROYAUME : Riddermark
▌VOTRE RANG : Soldat
Harding
Dim 18 Sep - 22:08
- Willspell Harding ! Nous partons ce soir même !
 
Ceorl devançait Baldor en descendant de la maison royale d'Edoras. Celui-ci avait le sourire jusqu'aux lèvres. Le sergent quant à lui, avait la mine grave, mais son regard ne laissa rien transparaitre quand il vint à son encontre. Les deux hommes revenaient d'une réunion. Ceorl n'y avait pas assisté, mais il devait déjà bénéficier de quelques infos, alors que Baldor, qui était convié à l'élaboration des stratégies de l'armée, détenait réellement les infos qui allaient décider de la prochaine mission.

- Harding, la mission est accepté. Vous traverserez, Ceorl et toi, la région des Dunlendings. Il vous faut gagner les ruines de Tharbad. Les sauvageons ont été aperçus dans les alentours de ces marais, ils semblent s'y rassembler. Nous avons toujours fait preuve de tolérance à l'égard de cette vermine, mais si celle-ci tend à nous menacer, il nous faudra frapper fort et tôt. Pour le moment, le devoir est à l'information. Nous vous envoyons tout deux enquêter dans les marais du Glanduin. C'est depuis les ruines de Tharbad que vous devrez observer les mouvements dans les tourbières. Revenez avec des informations plus complètes et fraiches, je veux des estimations de nombre, des listes d'armements et des positions sûres. Avec l'éored, nous vous accompagnerons jusqu'à l'embouchure de la rivière des Cygnes. Vous passerez seuls l'Isen à la nage, parcourrez l'Enedwaith  et gagnerez le Flot Gris pour arriver à l'Ouest de la vieille cité. Faites-vous discret et voyagez léger. Les hommes en armures excitent bien trop ces bâtards.

Harding cracha au sol de répugnance à la mention de ces sous-humains. Depuis tout jeune, il était élevé avec les valeurs du Riddermark et maudissait les sauvageons qui venaient passer la Trouée pour piller villages et caravanes. Formé à l'intervention et à la protection, plusieurs corps avaient été piétinés par ses montures. Mais cette fois, ce sera sans destrier qu'il devra œuvrer.
Serrant l'avant-bras de son sergent dans un salut entendus, Harding prit la direction de sa chambrée et alla se préparer. Pas de lance pour cette fois, voyager léger sera la clé de leur discrétion. Capuchon, arc, carquois et Brandbeorth seront ses seuls outils pour cette mission de reconnaissance. Heureusement que son binôme était Ceorl, un gars solide et fiable. Certes pas d'une grande utilité au combat à l'épée, il se défendait tout de même à l'arc. Enfin, un compagnon peu bavard lui serrait aussi bien utile pour marcher vite et loin, concentré et discret comme des ombres.
La troupe quitta la capitale le soir même et ils voyagèrent comme prévu jusqu'à l'embouchure des affluents. Pour la mission, un paquetage leur avait été fourni, de quoi mettre les capuchons au sec et traverser le fleuve en se servant du sac comme d'un flotteur. Pour sûr, une armure les aurait plus tué que protégé durant cette traversée. L'important était de ne pas se fatiguer contre le courant, mais de se laisser glisser en aval et regagner la berge plus bas. Quand la traversée fut faites, les deux hommes se retournèrent pour voir le reflet des lances qui s'éloignaient sous les raies de la lune. La mission de Baldor été terminée, celle de Harding et Ceorl commençait.
Le parcours fut assez tranquille et peu de rencontres eurent lieux. Dans ces terres, s'arrêter pour discuter ou des regards trop francs étaient trop sujets à problèmes. Ainsi quand ils croisèrent des pèlerins, chacun garda son regard ancré dans le sol et personne ne broncha. Enfin, la cité fut en vue. C'était un nouveau jour quand les détours des ruines se dessinaient au loin. Longeant le Gwathlo, ils croisèrent quelques pêcheurs et fermiers sans pour autant être dérangé. Eux aussi craignaient les voyageurs, le risque de se faire dépouiller était toujours aussi grand même dans les régions approchant le Minhiriath, que ce soit des sauvages ou des brigands, les hommes malintentionnés parcouraient régulièrement ces terres.
Les deux cavaliers investirent Tharbad sur la berge sud. Le soleil déclinait quand leur modeste bivouac fut dressé. Demain débuterait la mission de reconnaissance en regagnant l'est du rempart défait de l'ancienne cité portuaire. Harding éteignit son feu pour plus de sécurité et se glissa dans son capuchon, le dos calé dans un coin d'une ancienne loge qui n'était pas trop exposé aux courants d'airs.
Des voix dans la nuit, des éclats de rires et un hurlement. Le réveil fut glaçant pour les deux compagnons qui se dressèrent et dardèrent leurs regards de l'autre côté du fleuve où il semblait y avoir d'étranges animations. Trop loin pour leurs yeux, ils décidèrent de se faufiler entre les morceaux de rocs pour s'approcher de la rive et observer la scène. Armés de leurs arcs, flèches encochées, ils avançaient à l'affût de la moindre menace directe, le fourreau de leurs épées leur battant le flanc, tout en progressant vers le feu allumé et les échos des cris. Un corps semblait flotter dans les airs sous une grande arche, avant que Harding n'arrive à distinguer une corde au-dessus du malheureux. Un spectacle funeste avait lieu, et ils en étaient les témoins. Sortant un parchemin, Harding commença à compter le nombre d'individus regroupés et les quelques informations qu'il pouvait déceler. Il lui était difficile d'avoir un compte précis, tant il y avait de mouvements de part et d'autres. En revanche, il sut remarquer que le public ne semblait pas être constitué de personnes respectables et en ces terres, il y avait peu de chances de trouver des alliés parmi ces créatures. En effet, il reconnu des groupements d'orques et de quelques hommes par endroits. Continuant son compte, Harding reçu un coup de coude dans les côtes, quand Ceorl pointa dans une direction, où deux silhouettes se tenaient plus à l'écart, Harding rajouta un "Twäm" à ses notes et attendit voir comment aller évoluer les choses.
 
 
 

Lexique:
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Menethil
Menethil
Menethil
Masculin
▌INSCRIT LE : 25/12/2014
▌VOTRE AGE : 25
▌MESSAGES : 483
▌CITATION : Beure, argent, crémière
Menethil
Lun 19 Sep - 20:26
La nuit fut plus fraiche que les précédentes, qui n'avaient pas permis à Menethil de se reposer. Cela allait bientôt faire une semaine qu’il n’avait pu profiter d’un sommeil réparateur, ou simplement d’un sommeil de plus de quatre heures. Sa dernière escarmouche n’avait pas fait mouche, le laissant sur la touche. Sans rien gagné de concret, il avait perdu nombre de ses hommes, tout en étant séparé de ceux qui restaient, probablement parti en direction du Sud pour rallier le Drúwaith Iaur. Il avait quant à lui fui vers le Nord, en espérant pouvoir atteindre le Flot Gris et traverser un gué. Mais guère de gué à l’horizon une fois le cour d’eau atteint, seul un fleuve infranchissable à la nage s’offrait au mercenaire. Mais ses nerfs ne lâchèrent pas, et apprès avoir pris soin de faire disparaitre son odeur, il continua son chemin en longeant ce mur aquatique vers l’amont. 

Deux jours furent nécessaires pour rejoindre Tharbad, ruines d’un autre temps dont la seule utilité n’a jamais été que d’être un pont entre l’Eriador et le reste de la Terre du Milieu. Mais pour un temps, elles serviraient aussi de camp pour un Dunéen, rescapé d’un combat brillamment perdu. La jour d’après, aucune trace d’un quelconque poursuivant, permettant à Menethil de prendre son temps qu’il avait cru voir complètement écoulé quelques jours plus tôt. Il en profita pour traverser les ruines du pont, passant l’île pour rejoindre la rive droite, en fouyant succinctement les demeures depuis longtemps à l’abandon en espérant trouver un maigre réconfort à son aventure. En vain. Il passa la nuit dans ce qui semblait être un baraquement, non loin d’une place. 

Cependant, le silence cette nuit plus fraiche que les précédentes, peut-être plus sombre, fut d’un coup rompu par le cri d’horreur d’un cochon prêt à être égorgé. Se réveillant brusquement, Menethil saisit sa lance, et regardant les rues, désertes, commença à se diriger à l’ouï, en direction de ce qui semblait être l’origine de ces cris. Des cris, puis des rires, puis plus de rires. Une liesse que Menethil, souriant jusqu’aux oreilles, voulait à présent trouver et observer. 
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Amarog
Amarog
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▌INSCRIT LE : 16/09/2022
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▌ROYAUME : Mordor
▌VOTRE RANG : Eclaireur
Amarog
Lun 19 Sep - 20:56
« Allez, on va camper ici, limaces ! Bougez-vous ! Allumez un feu et montez les tentes ! »



L’officier beuglait les instructions avec véhémence, il était agité. Des ordres étaient venus d’en haut. Une mystérieuse mission dans les ruines de Tharbad avait été donnée à différentes escouades d’éclaireurs. Celle dont faisait partie Amarog n’avait pas reçu plus de précisions, ils devaient simplement se rendre sur place et aviser en fonction de ce qu’ils y trouveraient. Certains Orques voyaient en cette opération l’occasion idéale de s’illustrer après tout il s’agissait ni plus ni moins d’une vaste infiltration en territoire hostile dont le but devait être de la plus grande importance si ceux d’en haut n’avaient pas daigné donner plus de précisions. D’autres au contraire pensaient que c’était là un moyen de se débarrasser d’eux en les livrant ainsi à la merci de leurs ennemis. Concernant Amarog, sa position était différente, il ne partageait pas vraiment l’enthousiasme des premiers mais ne sombrait pas pour autant dans les conjonctures des seconds. A vrai dire, il n’en savait rien et ne voulait pas perdre son temps à y penser. Il était là, en plein cœur du territoire des prétendus « Peuples Libres », installé près du feu de camp. Il but une gorgée de grog orque et décida de prendre son tour de garde.
Les Orques avaient installé leur camp dans bosquet isolé qui les protégeaient des regards indiscrets et des lueurs du soleil. Ils avaient fait un long voyage et profitaient d’un bref répit le temps que la nuit tombe. C’était également l’occasion d’attendre des nouvelles d’une autre escouade qui avait prit la route plusieurs jours plus tôt et avait donc une certaine avance sur eux. Hélas, les heures passaient et Amarog accroupit derrière un buisson, l’arc en main, commençait à s’impatienter. Son sang bouillonnait, il ne supportait pas cette attente insoutenable et voulait reprendre la route.
Lorsqu’on vint pour la relève, il se décida à parler à son supérieur :

-Chef, on n’a toujours pas de nouvelles de l’autre équipe. Est-ce qu’on n’enverrait pas des gars voir ce qu’il se passe ? Ils devraient déjà être à Tharbad à l’heure qu’il est. Au mieux, ils seront là pour nous accueillir et au pire, on comprendra mieux la situation…

L’officier Uruk se releva et fit face à Amarog le dominant de sa taille supérieure.
-C’est pas bête ce que tu dis là, puisque tu proposes l’idée, tu vas t’en charger !

Les autres Orques se mirent à glousser se jetant mutuellement des regards amusés.

-Quoi, j’dois y aller seul ? maugréa Amarog.

-T’as tout compris. Prends ça pour t’annoncer, ainsi ils sauront d’où tu viens.



L’officier plaqua un bout de tissu sombre marqué du Grand-Œil contre le torse d’Amarog qui s’en saisit par la suite restant silencieux quelques secondes en regardant ce que venait de lui donner l’Uruk.

-Bon, j'vais pas trainer alors…j'prends la route dès maintenant.



Amarog prit son paquetage, se couvrit de sa cape usée et partit en direction de l’ouest sous les rires de ses congénères qui ne se privèrent pas d’une chope en l’honneur de sa mémoire. Alors c’était ainsi, après des années à servir dans l’escouade, on l’envoyait seul avec un bout de chiffon. Tant pis, il ne se gênerait pas à s’accorder tous les mérites de cette mission, il n’avait pas besoin d’eux cette fois.

Le crépuscule débutait faisant disparaître progressivement le soleil sous une lueur orange. L’ombre des arbres se fit plus menaçante et bientôt Amarog déboucha sur une vaste plaine humide, presque marécageuse. Les ruines de Tharbad se dressèrent devant lui, mais ce qui aurait dû ressembler à une ville morte paraissait pourtant être particulièrement animé. Des camps avaient été installés et des bruits d’activités diverses se faisaient entendre à plusieurs lieux à la ronde. Au fur et à mesure qu’Amarog s’approchait des ruines, la nuit gagnait en intensité, les dernières lueurs du jour s’éteignirent finalement pour de bon. Amarog augmenta, de ce fait, la cadence se rapprochant rapidement de l’entrée sud. Là-bas, il posa un genou sur le sol humide et parvint à déceler une empreinte encore fraîche…celle d’un loup. Il pouvait s’agir d’un individu sauvage isolé de sa meute mais les gobelins qui descendaient parfois des Monts Brumeux étaient connus pour chevaucher des loups et piller les villages dans les environs. Peut-être était-ce l’un d’entre eux ? Il ne pouvait pas en être sûr et de toute manière cela ne changeait pas grand-chose hormis peut-être à le rassurer sur le fait qu’il trouverait bel et bien des alliés sur place.
Il s’avança, les clameurs venaient du nord de ce qui restait de Tharbad. Il put distinguer des cris non seulement d’Orques mais aussi d’Hommes dans le tumulte, ils étaient bien imprudents de festoyer sans garder l’entrée sud de la ville. A moins que…Peut-être qu’Amarog était-il en ce moment même observé par des gardes qui avaient, au contraire, eu l’intelligence de ne pas se montrer ? Amarog n’en savait rien et ne perdit pas de temps à essayer d’imaginer toutes les possibilités.

Il traversa les grands ponts au centre des ruines d’un pas rapide tout en jetant un œil vers l’eau qui s’écoulait par-dessous. La rivière était lente, peu profonde mais la largeur de celle-ci en faisait malgré tout un obstacle naturel à ne pas négliger. Tharbad était encore aujourd’hui un réel point stratégique.
Amarog longea ce qui avait été la voie principale et tourna à gauche passant par une rue moindre pour se rapprocher des clameurs. Il vit une haute torche plantée dans le sol et quelques structures primitives en bois face à lui. Il décida alors, peut-être imprudemment, de s’annoncer en levant le tissu arborant la bannière du Grand-Œil.
-C’est Lugbúrz1 qui m’envoie, montrez-vous, misérables rats ! Alors ça ne protège pas ses arrières ? dit-il d’un ton railleur.



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(1) : Barad-dûr
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Minyanel Nirokini
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Minyanel Nirokini
Mer 21 Sep - 16:10
Je commençais à regretter d'avoir pris part à cette expédition. Certes, j'avais besoin de sortir un peu de ma routine quotidienne dans laquelle j'avais de plus en plus tendance à me laisser aller. Mais tout de même ! Quelle idée j'avais eue d'accompagner Onónu à Tharbad ? Il n'y avait rien d'intéressant à voir dans cet endroit, ni même à des lieues à la ronde. Rien de plus que de la caillasse et des ruines envahies d'une prétendue végétation défraîchie et jaunâtre, qui se balançait pitoyablement dans le vent. Le marécage s'était vu diminué au cours de l'été et les divers résidus qui s'y étaient vus charriés par a dernière pluie flottaient à présent dans une sorte de bouillon informe et puant. Point de bons petits légumes dans cette soupe là, ni tomate ni pommes de terres ni savoureuses courges d'automne. Rien que de la poussière, des branchages morts et quelques insectes qui semblaient apprécier cet environnement inhospitalier. Quelqu'un, au moins, semblait satisfait de cette désolation.

Je jetai un regard entendu à la suivante que j'avais choisie pour m'accompagner lors de ce périple, qui se contenta de hausser les épaules d'un air contrit. Elle ne semblait guère apprécier davantage que moi le paysage que nous traversions à présent. Une brave fille, cette petite, quoi que bien trop effacée à mon goût et de peu d'agrément. A dire vrai, elle avait des allures d'asperge, plantée là sans mot dire. Elle ne disposait pas d'une conversation particulièrement passionnante lorsqu'elle se trouvait seule avec moi et cela ajoutait indéniablement à l'ennui mortel de ce voyage, qui manquait de toute évidence d'un peu de piment. Nous étions les deux seules femmes de groupe et mon frère était bien trop occupé à planifier ce qu'il ferait une fois sur place pour se révéler distrayant. Quant à ses soldats, ils pouvaient être de forts agréables causeurs une fois la nuit tombée, autour d'un bon feu de camp. Le reste du temps, ils étaient aussi taciturnes et inquiets qu'Onónu... Après quelques lieues j'avais donc résolu de laisser tomber toute tentative de conversation et m'étais contentée d'observer mon environnement. Bien triste observation, en vérité. Bien peu de choses avaient attiré mon attention depuis plusieurs heures lorsqu'enfin nous arrivâmes en vue de l'ancienne cité, qui n'était plus qu'un triste squelette pourrissant. Et plein de vers, de toute évidence, à en juger par la fumée qui se dégageait de feux de camps ici et là. Quant au bruit... Cela ne laissait planer aucun doute :


"Des orques." Commentai-je d'un ton las. 

Leur présence allait de soi, car c'étaient généralement les travailleurs les plus acharnés que le Mal ait à sa disposition. C'étaient là une engeance que je méprisais particulièrement et tout en eux semblait fait pour m'inspirer le mépris et le dégoût. Ils empestaient à des lieues à la ronde, pour commencer. Cela aurait probablement été tolérable si leur ignoble parfum n'était pas une offense personnelle à mon odorat délicat. Quant à leur langage ? Ils étaient presque aussi vulgaires que laids, ce qui n'est pas peu dire lorsque le regard se pose sur l'indescriptible bouillie qui leur sert la plupart du temps de visage. Des yeux disposés au petit bonheur la chance, un nez à en faire rougir un écrasé de pomme de terre et un teint vacillant entre la courge avariée et le brun fumier. De charmantes créatures, en somme. Surtout mortes, ce qui semblait être le seul état acceptable dans lequel j'aimais les rencontrer. 

Mon frère semblant décidé à mener une opération furtive et étant moi même parfaitement incapable de l'aider en la matière, je m'étais résolue à attendre là en compagnie des chevaux et de son cerf blanc. Il n'y avait pas grand chose de plus à faire dans les environs, de toute manière. Tandis que la troupe de discrets petits eldar s'avançait ver la cité, je pris pour ma part le parti de me changer. Je troquai ma tenue de voyage en cuir pour une armure légère qui me servirait certainement si les choses se corsaient à l'intérieur. La présence de ma suivante s'avéra finalement utile car il était bien incommode de se vêtir ainsi toute seule. Quoi que ma cuirasse soit de la meilleure facture, quiconque en a porté une un jour comprend à quel point il est malaisé d'ajuster ce type de protection sans aide extérieure. Une fois prête, je caressai distraitement le joyau disposé sur ma poitrine, puis celui sur mon casque que je n'avais pas encore enfilé, rappels permanents des arbres de Valinor que je ne manquais d'honorer à chaque occasion. Il n'était pas question de nous battre immédiatement, aussi fixai-je mon heaume sur mes fontes et me saisis-je de ma lyre qui réussirait, elle, à me distraire convenablement. Je m'installai alors sur une souche délavée pour chanter et jouer tout bas, patientant simplement jusqu'à ce que l'on ait besoin de mes services.

A défaut de mieux, cela couvrait au moins un peu les voix nasillardes des orques au loin.
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Eru Ilúvatar
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« Le père de tout », créateur d’Arda et des Ainur
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Eru Ilúvatar
Jeu 22 Sep - 21:04


La petite sauterie improvisée autour de la pendaison suivait son cours. Orques et hommes sauvages continuaient à taper en rythme sur tout ce qui pouvait faire un peu de bruit. Nul ne semblait remarquer que les ruines alentours commençaient à drôlement se remplir pour une cité abandonnée depuis des siècles... Mais, pris par l'ivresse que peut procurer la torture d'un être vivant, les soldats présents autour des feux ne remarquèrent rien. Heureusement pour eux, ou peut-être pas nous verrons, ils n'étaient pas les seuls créatures de Morgoth à hanter Tharbad. Ils perdirent leur intérêt pour l'Elfe pendu lorsqu'une voix retentit un peu plus loin :

-C’est Lugbúrz qui m’envoie, montrez-vous, misérables rats ! Alors ça ne protège pas ses arrières ?

Si un Orque était capable de faire une crise cardiaque, certains durent en vivre une à cet instant. Aussitôt, les flammes des feux firent briller les épées, haches et autres lances de la vingtaine d'Orques et d'hommes sauvages qui étaient là. Certains semblaient prêts à tuer l'importun sans chercher à savoir qui il était, ni ce qu'il voulait. Un homme sauvage s'avança d'ailleurs vers lui en poussa un cri à fendre un roc.
Un grand Orque s'interposa et donna un coup d'épaule au sauvage pour lui faire mordre la poussière. L'homme grogna et voulu s'en prendre à son agresseur, mais il se ravisa en le reconnaissant. C'était Gorbag, un capitaine Orque de Minas Morgul qui revenait de sa petite discussion en privée -au cours de laquelle il avait décidé d'étrangler son interlocuteur pour lui faire comprendre son point de vue- avec le chef des hommes sauvages, un dénommé Brull. Toute personne qui connaisait un minimum cet homme était en droit de se demander si son nom avait un rapport avec sa passion précoce pour la pyromanie. Brull fit signe au sauvage de s'écarter, tandis que Gorbag se tournait vers l'arrivant.

Tu as bien fait d'exhiber cet étendard. C'est la seule raison pour laquelle tu es encore en vie.

Autour, les soldats s'apaisèrent, comprenant qu'ils n'étaient pas face à des ennemis. Les armes furent rangées et l'on s'intéressa à nouveau à l'Elfe... mais pas pour longtemps.

Humain ! Humain !

Le cri provenait d'ailleurs, sûrement une patrouille d'Orques qui venait de repérer des Hommes dans les ruines. Les cris furent repris par un autre groupe puis un troisième. La petite troupe de Gorbag se mit à humer l'air comme s'ils tentaient de déterminer dans quelle direction se trouvait les intrus. Certains reprirent les cris de leurs congénères. Petit à petit, d'autres Orques rejoignirent la place, doublant puis triplant la vingtaine qu'ils étaient au départ. Gorbag se tourna vers sa troupe :

Séparez-vous et trouvez les!

Brull se tourna vers son allié éphémère pour lui demander :

Que se passe t-il ?
Je n'en sais rien encore. Il est possible que ce soit un hasard... a moins que vous n'ayez été suivis jusqu'ici...

La fin de sa phrase laissait planer une certaine menace. Brull déglutit difficilement et décida de prendre un peu de recul en distribuant lui-même des ordres. Gorbag reporta son intérêt sur Amarog.

Qui es-tu vermine ? Et pourquoi es-tu seul ? J'attends la venue d'une armée, pas d'un Orque seul et trop bavard.
Le calme revint peu à peu sur la place, puisqu'ils ne restait plus qu'une vingtaine d'Orques et d'hommes sauvages à nouveau. Un peu plus loin, on continuait à entendre des cris et des rires, car la traque avait commencée.


Non loin de là à vol d'oiseau, une Elfe permettait à la nature d'entendre sa délicate voix. A la nature seulement ? Rien n'était moins sûr ! Car des hommes, qui n'étaient pourtant pas réputés pour leur penchant artistique, furent néanmoins attirés par les notes et crurent tomber sur des jouvencelles en détresse. Epées, fourches ou couteaux à la main, ils se jettèrent sur les deux femmes, espérant agrémenter leur soirée d'une présence féminine réconfortante.

Sur la place, l'Elfe n'était pas encore mort puisque son corps continuait à produire quelques soubresauts au bout de la corde. Combien de temps, ça peut rester en apné un Elfe ? Nous le saurons bientôt si personne ne s'attèle à le sortir de là...


MJ a écrit:
Pour votre deuxième post,il va falloir vous battre.

Harding et Menethil - Vous avez le choix entre l'affrontement et la fuite. A vous de voir, mais n'oubliez pas que cette aventure ne fait que commencer. Dans tous les cas, vous êtes libres d'imaginer comment vous avez été repérés par les Orques.
Les elfes - Vous allez devoir décider si vous entrez dans la danse sur la place ou si vous retournez aider Minyanel. Pour l'instant, quelques éclaireurs de Dun ont découverts les deux Elfes, mais vous pouvez entendre au loin qu'une bien plus grande troupe approche.
Les autres - Si vous attaquez la troupe présente sur la place, il vous est impossible de tuer Gorbag et Brull.

Bon jeu !

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Srarug
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Srarug
Mar 27 Sep - 22:46
Des orques, des hommes, rien que de bonnes joyeusetés pour le bon Srarug. Posté en haut de sa tour, de sa ruine, il change légèrement de position pour mieux profiter du spectacle. Il y a des elfes, un elfe particulièrement, qu’il aimerait voir à la place du pendule.


Un autre bruit se fait entendre, une voix tonnante retentit dans les échos des murs délabrés. Lugbúrz, un nom aux sonorités orques qui ne dit rien à notre gobelin. Il sait que les orcs sont alliés à son peuple, mais il sait aussi que ces derniers ont tendance à les sous-estimer, à les maltraiter pour la simple raison qu’ils en ont la possibilité, qu’ils sont plus grands et plus puissants…

Mais attendez-donc, chers orcs, attendez donc de vous trouver dans des cavernes et vous comprendrez que les gobelins ne sont en réalité pas des sous-êtres, bien au contraire. Pourquoi pensez-vous que les elfes et les nains, aussi exécrables soient-ils, sont inexpugnables de leurs bastions alors qu’en plaine vous parvenez à les vaincre, hein chers orcs ?


Tout simplement car ces peuples, bien qu’ils soient nos ennemis, ont choisi leur terrain et communié avec eux. Vous, les orcs, vous vous contentez de courir derrière eux tels des roquets sans laisse et sans cerveau.

Nous, les gobelins, nous avons choisi notre voie. Comme les nains, nous sommes des êtres des montagnes, des cavernes et des galeries. Comme les nains, nous nous élevons dans le giron de la montagne. Cependant, là où les nains montrent leur limites, là où ils se contentent de singer la montagne en se transformant en murs de pierre qu’ils pensent impénétrables, nous sommes plus malins. Nous, les gobelins, nous avons conquis les montagnes. Nous, les gobelins, nous connaissons ses plus noirs secrets, ses plus sombres cavernes. Pauvres nains aveugles, aveuglés par leur amour de ces montagnes, jamais vous ne connaîtrez vos mères telles qu’elles sont réellement.



Après un mouvement brusque de tête, le sergent gobelin se reprend. Il reste bien stable sur ses appuis, dans sa tour alors que d’autres bruits se font entendre, maintenant qu’il sort de ses pensées. Des humains sont repérés, mais le long-bras est serein car il sait ne pas les avoir amenés. Son allié, Ahrin, le lui aurait fait savoir depuis bien longtemps.


Depuis son promontoire, Srarug patiente. Il attend de voir si le camp des orques serait la cible d’un mouvement aussi téméraire que stupide de la part des intrus. Sans arc, il ne pourrait pas faire grand chose, certes, mais il a sa lame en main, désormais, et son promontoire est suffisamment bas, bien moins haut que les hautes tours de la Moria, pour qu’il puisse se laisser tomber sur la première proie qui passerait par là.


De son côté, le loup Arhin sent d’autres effluves. Il n’y a pas que des hommes et des orques ici bas, mais aussi des elfes et des nains. Par prudence, pour ne pas trop s’éloigner de son monteur, et parce qu’il sait que les orques sont les bons alliés des nains, il rejoint la troupe de vingt qui garde le feu. Ainsi, il avise la bannière du grand œil, se souvient des ambitions de l'œil et rejoint le porteur de la bannière pour le protéger en cas de problèmes. Qu’un émissaire de l’incandescent soit endetté envers nous, quelle meilleure aubaine, n’est-il pas ?


— Intrus ! Intrus !

Alors que les cris retentissent depuis presque le coeur du camp, le loup voit une forme tomber de la tour, du monument où son cavalier s’était perché, droit sur une forme humanoïde. Il semblerait qu’un elfe ou un groupe de cette race ait réellement tenté de s’infiltrer là bas.
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Boromir
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Boromir
Mer 28 Sep - 17:14
Alors que les Eldar se mettaient en route, il devint évident qu’aucun des chevaux n’avait envie de rester en retrait. A peine les Noldor s’éloignaient-ils de quelques mettre qu’Asfaloth et Alagos, les chevaux de Glorfindel et Elrohir, se mettaient à les suivre en emmenant le reste des équidés avec eux.

Le prince revint sur ses pas, caressant la tête de ce qui était bien plus un ami qu’une simple monture.

- Brave Alagos, quel danger sens-tu sur ma route pour ne point vouloir me laisser ?


La nuit était sinistre. Le fils d’Elrond n’avait pas un odorat aussi développer que celui des chevaux elfiques mais plusieurs siècles d’une vie d’aventurier lui avait forger un solide instinct. Un elfe devait être secouru. Mais il pouvait n’être qu’aussi bien un appât.

Il échangea un regard avec le seigneur de Gondolin et ils se comprirent aussitôt. D’un bond preste, il enfourcha Alagos, rapidement suivit par les autres.
Edrahil prit la tête, guidant les autres vers l’endroit ou il avait vu l’elfe en difficulté. La nuit était sombre et pleine de terreur, on pouvait sentir l’air s’alourdir au fil des minutes. Surtout lorsque l’atmosphère se chargea de l’odeur de rance des orques et des hommes mal lavés.

Il y eut des éclats de voix et des bruits de mouvements. Plus aucun doute à avoir, il y avait de l’agitation. La main de Numenil se posa sur la garde de son épée mais les elfes, eux, plus sagace, patientèrent encore.

Du moins jusqu’à ce qu’une forme suspendue à une corde soit parfaitement visible, droit devant. Le sang des Noldor ne fit qu’un tour et un bref message télépathique passa dans les esprits de chacun. Comme d’un seul homme, les épées surgirent du fourreau, les lances s’abaissèrent et les arcs furent bandés alors que les chevaux accélérés en cadence, abandonnant leur pas silencieux.

Au moment ou les chevaux prenaient leur vitesse maximale pour la charge, Glorfindel lança des mots de puissance en Sindar et le tonnerre sembla se mettre à gronder alors qu'en même temps le reste du groupe lancer des cris vieux de centaines de batailles.

- ELBERETH ! ELBERETH ! Lacho Calad ! Drego Morn !

Cri de guerre elfe et Dunadan mêlée emplirent l’air d’une menace imminente pour les ennemis des Valar alors qu’une première tête quittée son giron sous le coup d’une lame Noldo. Malgré l’obscurité de la nuit, il y avait comme une lueur douce et réconfortante qui semblait accompagner les Premiers Nés, car il y avait les deux puissants seigneurs des Haut Elfes.
Ne ralentissant pas une seconde, Elrohir orienta son cheval vers l’échafaud improvisé, priant Elbereth pour qu’il y ai encore une faë à sauver dans ce corps meurtri. Dès qu’il fut assez près, il lança un ordre en Sindarin :

- LA CORDE ! TRANCHEE LA CORDE !

L’ordre du prince fut suivi aussitôt. Une première flèche siffla, manquant sa cible de peu. La seconde fut plus précise et le corps de l’elfe sembla glisser dans les airs un bref instant, alors qu’un éclair nommait Alagos surgissait sous lui.

D’un geste vif Elrohir se saisit de l’elfe mourant. Il était poisseux de sang et aucune force ne semblait plus habité cette chaire meurtrie si bien que le prince fut incapable de savoir s’il l’avait sauvé in extremis ou s’il n’avait fait que sauver un corps de la profanation.

Toujours l’épée au poing et ayant disposer le blessé de la meilleure façon pour ne pas être gêné dans ses mouvements, Elrohir, retourna auprès des autres guerriers d’Imladris. Désormais, il fallait qu’ils arrivent à se retirer de cette souricière…
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Glorfindel
Glorfindel
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Maître du Jeu
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▌INSCRIT LE : 15/04/2022
▌VOTRE AGE : 29
▌MESSAGES : 29
▌VOTRE RANG : Seigneur
▌CITATION : Loro nim, Asfaloth, loro nim !
Glorfindel
Jeu 29 Sep - 19:43

Asfaloth, sage parmi les chevaux, mais indomptable parmi les bêtes, avait suivi les commandes de son maître à la lettre. Par ‘’surveiller les chevaux’’, il comprit qu’il devait prendre de l’avance et les guider vers l’action, invitant les cavaliers à se mettre en selle. Quand Alagos lui emboita le pas, tous les destriers étaient déjà en marche vers le sud, là où Edrahil avait repéré le prisonnier. Les cavaliers prirent un moment pour établir un contact avec leur partenaire équidé, utilisant leurs sens et leur intuition pour interpréter la nervosité et le trot décidé de leur monture. Sans avoir à en entendre la commande, tous étaient maintenant en marche vers la confrontation.

Quelque chose dans la brousse était indéniablement altéré et aurait rendu inconfortable quiconque traversant ces landes oubliées. La marque des Orques était là, sur les arbres et sur l’herbe, souillant l’air et le chant de Manwë. Droit devant la cavalerie, il y avait de l’agitation, tel un village côtier qui devenait nerveux à l’approche d’une grande vague au loin. Les montures elfiques étaient silencieuses, mais, bientôt, le tremblement des sabots qui battaient le sol devint comme le grognement d’un fleuve sous-terrain qui inonde une caverne.

Une brise soufflait en direction de ce qui était maintenant visiblement un campement où l’on avait torturé un Elda et accomplit bien des diableries. Le cavalier à la chevelure dorée la ressentit et perçut en elle une invitation, comme un couplet qui attendait son refrain. Calme, les pieds à peine déposés dans les étriers, il entendit comme une voix dans l’invisible, ou, encore, une mélodie lointaine provenant des hautes cimes que beaucoup avaient oubliées. Elentari, ce soir, veillait sur ses protégés, mais la fureur de son compagnon, elle, Glorfindel commençait tout juste à la ressentir. Ainsi, comme un père commande une trêve, un arrêt d’agir, le cri d’un aigle surgit dans un songe et Glorfindel sentit aussitôt son caractère autoritaire. Il répondit de bon cœur au roi des cieux, celui à qui il était éternellement redevable et, dans son cœur, il puisa une chanson.

Hunda, hunda, hîr ah aran o venel
Aen redho naur na dawar
Ir i venel dhanna nan…


Lorsque la troupe atteignit l’orée de la forêt et que le macabre spectacle se trouvait à seulement quelques mètres des crins des chevaux, Glorfindel relâcha la tension dans les brides d’Asfaloth qui chargea de plus bel. Dans une voix parlée et calme, mais d’un ton autoritaire que Elrohir entendit sûrement, il définit le dernier point d’orgue de sa prière.

- … Bauglir !1

Soudain, le ciel parut s’ouvrir et se briser tout en haut de Tharbad. Aucun jeu de lumière, ni artifice, mais plutôt un assourdissant tonnerre, comme les portes d’une forteresse que l’on claque vigoureusement ou le rugissement d’un volcan. La panique avait été semée parmi la meute de sordides créatures et les Elfes chargèrent en invoquant la lumière et confrontant les ténèbres. Ils s’élevèrent et leur frappe fut terrible, telle une avalanche engloutissant tout sur son passage.
Elrohir devança Glorfindel et alla tout de suite au secours du prisonnier, alors que les Orques et les mauvais Hommes grouillaient autour des montures qui décrivaient des cercles sur la pierre au sol. Des sbires accourraient dans toutes les directions et Glorfindel remarqua que beaucoup avaient réussi à s’échapper en petites bandes, se frayant des chemins à travers des passages lugubres de l’ancienne cité forte. Visiblement, ces derniers avaient encore quelque chose à sauver, malgré la perte de leur prisonnier. Le seigneur de Gondolin planta sa lame dans le cou d’une créature qu’il crut mi-homme mi-bête, puis, en la retirant de son fourreau de chair, pressentit que les lieux de l’affrontement s’avéraient être plutôt insignifiants dans cette bataille.

Incertain et épris d’un mauvais pressentiment, constatant que le corps d’un Elda gisait sur la monture d’Elrohir, Glorfindel commanda la réfaction de la formation, ce qui demanderait une légère retraite de la part de la troupe. Il fit faire volte-face à Asfaloth, geste qui fut bien visible pour ses compagnons d’arme et il lâcha un :

- ED ! Ohhh !2

La cavalerie se retira de la mêlée, laissant dans son sillage quelques corps et un feu de camp piétiné. Formant une demi-lune faisant face au campement et aux ombres de la cité qui se perdaient dans la nuit, les archers montés bandèrent leurs arcs et entrecroisèrent les lances argentées. Une monture hennit, beaucoup soupirèrent d’une soudaine fatigue. Glorfindel avait besoin de temps pour évaluer la situation et il craignait de mettre en danger ses hommes ou même d’autres prisonniers qui pouvaient être détenus quelque part. Il espéra que sa voix ne laisse pas entendre son incrédulité.

- Tangado hain !3

En position, immobiles comme le roc attendant d’être façonné, la troupe de Noldor regardait un morceau de corde se balancer dans l’air et un bête ramper sur le sol, tentant désespérément de s’accrocher à sa vie.

Il y avait du mouvement dans la forêt et dans les vieilles ruelles de la ville.





1 Tonnerre, tonnerre, seigneur et roi du ciel. Puisses-tu semer le feu sur la forêt, quand s'écroulera le ciel sur...l'Ennemi !
2 Hors ! Dehors ! (Cri de retrait)
3 Gardez la formation !

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Araekin Nirokini
Araekin Nirokini
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▌INSCRIT LE : 15/07/2022
▌VOTRE AGE : 27
▌MESSAGES : 41
▌ROYAUME : Lindon
▌VOTRE RANG : Prince des vanyar et de tous les elfes-Co-prince de Minti Minassë
▌COMPETENCES : Maîtrise des arts mystiques et arts de la guerre
Araekin Nirokini
Dim 9 Oct - 16:51
Le calme qui régnait en dehors de la ville s'était éteins à son approche, là, nous pouvions entendre le bruit d'un camp, la clameur des rires gras de quelques malotrus, mais surtout, nous pouvions d'ici reconnaître quelques voix d'hommes et d'orques et cela assura mes soupçons. L’ennemi tentait de s'emparer de Tharbad sûrement, ou au mieux ne s'en servait-il que comme léger avant-poste.


Par quelques mots d'osanwe, la langue de l'esprit, je prévins ma sœur de notre entrée dans la ville et j'ordonnais à mes hommes de me suivre. Fier de notre agilité elfique, nous avons commencé à prendre pocessions des hauteurs, remerciant notre pied léger pour ne pas passer au travers des quelques toits de chaume et de tuiles brisé que nous devions passé.
D'ici, le feu du campement se faisait plus clair et nous entendions plus distinctement celui qui subissait les affres de nos ennemis. Puisse-t-il être encore ici lorsque nous arrivions, autrement puisse Mandos prendre soin de lui ...


Puis alors que nous avancions, des cris retentirent, une traque se lança et tout d’accéléré, à ce moment, la troupe que je menais entama une course sur les toits elle aussi. C'était maintenant que nous devions sauver ce pauvre être ... Ou serait-ce nous ?
Car alors que le feu de leur camp brillait dans le visible, une lumière m'attira dans l'invisible, une lumière comme je n'en avais pas revu depuis longtemps, une que je ne connaissais que trop bien, car aucun noldor en ces terres ne brillent aussi ardemment dans l'invisible que Glorfindel. Je me réjouis de le savoir ici, et plus encore en voyant d'autres lumières plus légères à ses côtés, d'autres eldar s'était joint à lui.


Finalement, nous finîmes par arrivé aux côtés de nos frères d'Eregion, alors qu'un elfe que je reconnus aussi, le prince Elrohir de Fondcombe, s'occupait d'un elfe malheureux et blessé, la corde autour de son cou donnant l'indication qu'il était le pauvre être malmené par les orques.
Des hauteurs, mes elfes et moi-même sortîmes nos arcs et décochâmes chacun nos flèches sur les ennemis alentours encore vivaces, scellant leur destin alors que je descendis des hauteurs pour venir en aide au mourant.


-Prince Elrohir, seigneur Glorfindel, j'ignorais que Fondcombe enverrait des hommes ici, mais nos retrouvailles ne sont pas le fruit du seul hasard j'en suis sûr.


M'approchant du blessé, je regardais sa blessure, une plaie longue sur le torse, une brûlure due au frottement de la corde sur son cou. Le pauvre avait souffert, mais était encore en vie, je ferais tout pour que cela dur.
Prenant une petite gourde que je gardais à ma ceinture, je lui tendis et l'aidais à boire. La potion était une préparation d'herbe bouillie notamment, qui bien que fraîche dorénavant, n'en avait pas moins d'effet.


-Bois mon ami, cela apaisera ton mal, maintenant, accepte le cadeau des songes d'Irmo mon brave. Accepte-le.


Je touchais son front de ma main alors que mes paroles coulaient de ma bouche, douce et limpides telle une berceuse, une invitation dans le domaine du rêve d'Irmo, vala des songes. Mon autre main elle, s'arrêta sur sa longue blessure alors que je puisai en moi la force de soigné cet être, car j'étais Sairon(1) ! Et tant que je serais là, alors je me battrais pour que cet elfe ne rencontre pas Vamo en ce jour !


-Elrohir, Glorfindel, mes hommes, sont positionnés dans les hauteurs, ils vous écouteront, nous devons vérifier s'il y a d'autres prisonniers et qui sont les humains qui ont causé le début de la traque des orques.


(1) Sairon signifie magicien en quenya
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Harding
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Harding
Lun 10 Oct - 18:24
- J'en compte une vingtaine, à la fois sauvageons et orques...

- Pareil, mais ils ne font que des allers-retours dans les ruines, je pense qu'il doit y en avoir d'autre cachés...

- Attends !

Harding rattrapa par la cape son collègue qui s'apprêtait à se redresser et le fit plier genou pour rester dissimuler dans les hauteurs de la ruine qu'ils avaient investis. Depuis le promontoire qui devait être une ancienne loge luxueuse, ils observèrent un orque seul remonter les ponts de la rive sud en direction du groupe. Ceorl banda son arc et encocha une flèche prête à la ficher dans la tête de l'immondice. L'arc tendu, Harding vint de nouveau rappeler son partenaire de mission avant que celui-ci ne tire.

- Attends, tu vas nous faire repérer, regarde ce qu'il tient en main, ça ressemble à un ordre, ou un linge, observons la suite, on en apprendrait peut-être plus, alors que si tu le tues, l'alerte pourrait être donnée.
 
Ceorl détendit son bras, la corde redevint souple. Les deux hommes regardèrent l'orque s'avancer. Il se fit accueillir par les fêtards qui s'étaient stoppé net dans leur liesse. Mais la tension redevint stable, Harding soupira, ayant espéré voir un règlement de compte entre orques et sauvageons, mais la soirée ne faisait que commencer, il suffirait d'attendre et de voir les évènements pour comprendre ce qu'était ce rassemblement et quelles étaient les menaces qui grandissaient dans l'ombre. Ce fut la conclusion de Harding quand il se tourna vers Ceorl qui avait disparu. Tournant la tête de tous côtés, il le retrouva enfin de l'autre côté de la route entrain d'escalader une charpente écroulé et couverte de mousse. Harding l'observa se coucher sur le relief de la toiture aux tuiles brisés, il reprit son arc devant lui et sembla compter de loin. Harding se demanda s'il n'avait pas trouvé un autre groupe d'ennemies, car de sa main, Ceorl agitait les doigts comme s'il comptait. Harding scruta les gestes de son partenaire et rajouta à ses comptes une deuxième vingtaine d'individus. Mais le compte fut stoppé quand un cri de ralliement se fit entendre chez les orques.

- Humain ! Humain !

Ceorl se redressa droit sur son appentis et décocha une flèche dans une direction que Harding ne pouvait voir. Le rohhirim tira une seconde flèche, puis se retourna pour glisser le long d'une poutre. Harding tressaillit en voyant son ami être pris en chasse, mais à deux contre une quarantaine estimée, mieux valait plutôt croire en une chance de fuir pour Ceorl que celle de combattre vers une mort certaine pour eux deux. Ceorl devait réaliser le même constat dans sa fuite car il ne fit aucune allusion à l'existence de son co-équipier resté tapis dans l'ombre de son abri perché. Harding qui avait aussi encoché une flèche à son arc, au cas où, suivi du regard son ami fuir en la direction du sud, traversant pont et éboulis. Il avait maigre espoir de réussir à distancer ses poursuivants, surtout sans monture, au moins, Harding pouvait continuer à se terrer et assurer la réussite de leur mission à tout deux, s'il arrivait vivant jusqu'au Rohan pour délivrer les informations.
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Menethil
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▌INSCRIT LE : 25/12/2014
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Menethil
Sam 15 Oct - 20:30
Après avoir traversé l’une des nombreuses rues de la cité numénoréenne en ruines, Menethil continua d’avancer à bonne allure vers l’origine des cris et des rires. Mais alors qu’il allait parvenir jusqu’à un canal qu'il avait pu apercevoir la veille au moment d’arriver dans ces lieux qu’il croyait abandonnés, il devina des silhouettes en mouvement, se détachant des ruines des bâtiments effondrés. Le premier réflexe du Dunéen fut de se mettre à couvert avant d’être vu, car tout présageait d’une présence hostile, ce qui ne faisait que renforcer son naturel méfiant. Cependant, il n’était pas que méfiant, mais aussi curieux. Curieux de savoir ce qui se tramait là-bas, de l’autre côté de cette déviation d’eau croupie et boueuse en piteux état. Deux points d’accès s’offraient à lui pour se rapprocher : deux ponts qui n’avaient pas fières allures, pour ne pas dire en ruine pour celui le plus au nord. 

Il opta donc tout naturellement pour le troisième choix : il décida d’aller dans le canal directement, en espérant pouvoir remonter de l’autre côté, ou à défaut, se rapprocher suffisamment pour espérer surprendre une conversation qui lui permettrait d’en apprendre davantage sur les nouveaux habitants de ce charmant coin de Valinor simplement un peu poussiéreux. Au moment de descendre, le sourire qu’il affichait depuis qu’il s’était mis à parcourir la ville s’effaça. Car cette descente ressemblait en tout point à une chute mal maîtrisée. Seule l’épaisse couche de vase permit à cet assassin réputé à l’Est de ne pas se faire remarquer, amortissant la dégringolade et le bruit qu’une eau claire aurait amplifié. S’improvisant caillou pour quelques instants, il rejoignit la paroi opposée du canal. 


Mais même après avoir débouché ses oreilles, il ne put entendre de mots intelligibles du petits gorupe d’individus repéré plus tôt. Il devenait nécessaire pour Menethil de démontrer qu’il était aussi doué pour descendre, que pour monter. S’aidant du pont quelques dizaines de mètres sur sa gauche, il grimpa aisément pour retrouver le planché de pierre des Hommes, quittant celui des poissons, dont le goût lui restait dans la bouche. Une petite place se trouvait devant lui, bien trop dégagée pour espérer la passer discrètement. Mais s'offrait à lui un monticule de pierres où devait se trouver une bâtisse, bien plus ravagée par le temps que la plupart des constructions. Remarquant plusieurs patrouilles, Menethil se dépêcha de ramper pour se mettre à l’abri. 

Une autre rue dégagée lui faisait obstacle, mais cette fois-ci, la patrouille qu’il avait repérée plus tôt, ou une autre, se faisait entendre, et bientôt elle occupa la place que cette rue rejoignait. De l’autre côté, un solide bâtiment pouvait offrir une cachette et un bon point de vue si le rocher escaladeur de pont réussissait à l’atteindre. Se mettant à croupi pour se projeter rapidement, Menethil attendit que la patrouille se retourne pour se lancer. Le moment était venu. 


COUI-COUI !!!! COUi-COUI !!! Coui...coui... 


S’arrêtant au milieu de la rue, le Dunéen regarda au loin, la patrouille stupéfaite. Il eut le temps cette fois-ci de reconnaître des orques, et peut-être des hommes. Ses chausses, trempées et usées couinait alors qu’il se dépêchait de traverser cette rue qui finalement, était bien trop longue pour la traverser en se projetant. Deux options s’offraient alors à lui : éliminer rapidement la patrouille en espérant que l’alerte ne soit pas donnée, ou bien fuir en espérant pouvoir se cacher. Le premier plan semblait bien difficile, car les orques se trouvaient à bonne distance malgré tout. Mais la deuxième option était impossible à réaliser à cause de ces chausses usées trop bavardes. 


Humain ! Humain ! 


Il fallut donc se rabattre sur la troisième possibilité : mélange des deux premières, il s’agissait bien de se battre et de se cacher. Se battre avec les lanières de ses jambières pour pouvoir être pieds nus, et fuir pour s’abriter dans des ruines pour ne pas être retrouvé. La première partie du plan ne pris pas plus de 15 secondes grâce à l’aide d’un couteau. La deuxième fut un peu plus laborieuse, car courir les pieds à l’air n’est pas chose aisée. Encore moins lorsque des gravats jonche le sol par endroits, et notamment dans les coins les plus discrets. Courant dans une rue courbe, Menethil se précipita par la première ruelle sur sa droite, puis passa la première porte qui s’offrait à lui, pour reprendre son souffle et soulager ses pieds. Saisissant sa dague plutôt que sa lance pour combattre en espace confiné, il attendit de voir si l’une de ces créatures allait franchir la porte.
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Minyanel Nirokini
Minyanel Nirokini
Minyanel Nirokini
Féminin
▌INSCRIT LE : 13/09/2022
▌VOTRE AGE : 32
▌MESSAGES : 7
Minyanel Nirokini
Dim 23 Oct - 18:32
Bien que je sois en apparence concentrée sur ma musique, mon ouïe me permit assez facilement de détecter l'arrivée d'une mince troupe en armes. Des hommes probablement, au vu de leur respiration bruyante sans être rauque et de leurs rires gras. Ils n'étaient pas particulièrement discrets aussi ne nous prirent ils pas vraiment par surprise. Bien que nous n'étions que deux, je n'avais aucun doute quant à notre capacité à faire leur affaire à ces vils maladrins. Cependant, c'était d'un ennui mortel. Leur arrivée à portée de vue m'exaspèra plus encore : certains exhibaient des fourches comme s'il s'était agi d'armes mortelles. Des fourches, vraiment ? Avais-je l'air d'un renardeau égaré dans quelque ferme puante ? Cela m'irrita particulièrement et je décidai d'inculquer de force les bases de la politesse à cet essaim de vermisseaux. Puisqu'ils ne s'attendaient manifestement pas à la moindre résistance, il serait aisé de les prendre par surprise et d'en éliminer la majorité avant qu'ils ne comprennent ce qu'il se passait.


Je lachai ma lyre qu'un cordon doré assurait à ma ceinture, me saisissant de deux dagues de lancer qui trouvèrent rapidement leur chemin jusqu'à nos agresseurs bien mal équipés pour se défendre de telles armes. Si je ne m'étais sentie offensée par l'ensemble de leurs personnes, depuis leurs frusques jusqu'à leur langage sans parler de l'insulte olfactive que leur fumet représentait, j'aurais probablement visé leurs jambes afin de les arrêter sans prendre le risque de les tuer. Seulement, je n'avais aucune patience et encore moins de remords à me débarrasser de ce type de nuisance, qui ne valait guère mieux à mes yeux qu'une bande de blattes grouillant sur un plancher. Je visai donc leurs gorge, afin de me débarrasser définitivement d'au moins deux d'entre eux. Je ne pris d'ailleurs même pas la peine d'avertir mon frère de cette attaque, persuadée comme je l'étais que nous nous en sortirions parfaitement seules.


D'autant que nous n'étions pas que deux pauvres femmes impuissantes :  en plus de nos habiletés au combat, nos chevaux, à l'inverse des stupides montures dont disposaient la plupart des mortels, avaient suffisamment d'intelligence pour s'avérer fort utiles en cas d'escarmouche. Tandis que ma suivante s'emparait de son épée fixée sur ses fontes, je saisissais deux dagues supplémentaires afin de profiter que nos adversaires soient encore à distance. Je pris cette fois soin de viser les deux individus à l'avant de la charge, profitant de millénaires d'expérience en la matière pour viser l'un dans l'aine et l'autre en pleine épaule. Je tentais ainsi de les déséquilibrer en espérant que leurs chutes auraient un effet domino en faisant également basculer ceux qui les suivaient de trop près. Le chaos qui s' ensuivrait probablement nous permettrait d'avoir un double avantage sur eux : tout d'abord d'avoir réduit leur nombre et l'avantage de leur charge, mais également de profiter de l'effet de surprise et de peur entremêlés de ces hommes dont l'enthousiasme violent aurait connu une fin prématurée et inattendue.


Du coin de l'œil je perçus des lueurs que j'identifiai comme des elfes, bien trop nombreux pour n'être que les guerriers de mon jumeau. L'une des lumières brillait particulièrement et je devinai de qui il devait s'agir. Ainsi, nous n'étions pas seuls dans les environs ? Voilà qui transformait cette sortie ennuyeuse en lui conférant davantage de perspectives d'agrément. Une clameur de combats s'élevait à présent de la ville et j'hésitai un instant à planter nos malandrins la pour me mêler a ce qu'il se passait à l'intérieur des murs. Cependant ç'eut été permettre à ces imbéciles d'aller chercher du renfort, ce qui risquerait de compliquer la situation pour tout le monde. Mieux valait leur régler leur compte avant tout.
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Eru Ilúvatar
Eru Ilúvatar
Eru Ilúvatar
« Le père de tout », créateur d’Arda et des Ainur
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▌INSCRIT LE : 22/05/2011
▌MESSAGES : 413
Eru Ilúvatar
Lun 7 Nov - 2:18
Il y eut un brusque changement de décor dans les anciennes ruines numénoréennes. Ce qui avait été un sinistre et discret campement où dansaient des ombres malignes et torturées était maintenant une escarmouche à plusieurs flancs. Des sabots martelaient le sol, des hurlements et des cris de guerre retentirent et quelques nuques aspergèrent la pierre, longtemps intouchée, de sang et de mort. Soudain, il n’y avait plus d’attroupement, mais plutôt un chaos sans nom et des ombres qui serpentaient et fuyaient dans des dédales que seules eux connaissaient. Un orage devait approcher, car le tonnerre fut si assourdissant qu’on crut que le ciel s’écroulait sur les ruines.

Ceux qui étaient rassemblés autour du feu furent les plus durement frappés par les Elfes de Fondcombe qui avaient chargé pour balayer complètement la zone. Un orque agonisant tentait de s’échapper de ce qui était maintenant sa prison, rampant sur quelques cendres éparpillées et quelques flammes froides ici et là. De l’autre côté du petit pont, des Elfes en formation autour du mage Araekin et du martyr étaient sur le qui-vive, scrutant la pierre pour un mouvement, un survivant ou un autre appel à l’aide. Leur commandant, Glorfindel, ne donnait toujours pas de signal de marche avant. Quiconque à Tharbad aurait entendu la violente frappe, par conséquent, les Noldor se doutaient donc qu’il y aurait des conséquences à une approche si violente.

Dans l'arrière-scène, Gorbag et Brull avaient profité de la mêlée et de l’embuscade pour se réfugier dans les tunnels d’où ils étaient ressortis quelques minutes plus tôt. D’abord, ils envoyèrent leurs hommes et leurs sbires, orques et sinistres hommes, trouver les intrus et leur ordonnèrent de les ramener en lambeaux de chair. Ensuite, ils se bousculèrent pour regagner les dédales souterrains, se plongeant dans une obscurité qu’il était impossible de percer de l’extérieur en pleine nuit. L’entrée des souterrains était difficile à trouver, voir impossible, comme elle n’était qu’une étroite fissure parmi des piliers de pierre empilés au sol.

Dans les rues de Tharbad, les sentinelles, gardes et éclaireurs finirent par trouver les inespérés visiteurs. D’abord, ils trouvèrent des Hommes, grands et maladroits dans ces ruines. L’un deux pointait un arc vers la horde qui ne broncha pas et se jeta sur l’Homme d’importante stature. La meute d’orques chargea dans un mouvement des plus désorganisé, assoiffé de connaître l’odeur du sang et de la chair de leur ennemi. Rapidement, le Rohirrim n'eut d’autre option que de se battre au corps à corps. Juste de l’autre côté de l’édifice adjacent, dans une ruelle voisine, la horde tomba sur un Dunadan solitaire, à une distance d’à peine un navire de guerre. Sans la moindre hésitation, les sbires de Gorbag se précipitèrent vers l’Homme, qui prit la fuite, qui devrait agir vite s’il ne voulait pas se retrouver contre deux dizaines de lames acérées. La configuration de la ville ne permettrait pas de l’encercler, mais les orques tentèrent tant bien que mal de se faufiler vers celui dont le sang bouillonnait.

Tout juste à l’extérieur des murs, des orques rampaient vers les deux Elfes qui venaient de loger une flèche dans leur compagnon. Connaissant bien le danger auquel ils devraient faire face et les lames mortelles des Elfes, ils tentèrent d’encercler leurs proies afin de les humilier. Les dés étaient jetés et ils n’auraient pas de deuxième chance s’ils échouaient…

Notes MJ a écrit:Tous – Tout le monde a entendu le tonnerre et la charge des Elfes.
Harding – Ton compagnon peut toucher sa cible dans ton prochain RP, mais il devra se battre au corps à corps, car une troupe d’au moins une quinzaine d’orques veulent lui faire sa fête. Tu es toujours dissimulé dans ta cachette. Tu as remarqué du mouvement en hauteur, comme des ombres, puis, plus rien.
Menethil – Les orques t’ont repéré et te chargent désormais. Cependant, tu as encore la possibilité de fuir si tu le souhaites. Tharbad est un vrai labyrinthe. Tu es dans un espace limité et toutes tes futures actions sont risquées. Au moins, tu sais d’où viennent les orques et de quel côté ils frapperont.
Glorfindel et ses alliés – Aucune perte. Vous êtes maintenant devant une allée sombre et vide. Vous entendez des affrontements davantage au cœur de la ville. Le terrain est difficile pour les montures, vu les pierres et les débris au sol.
Araekin – Tu as regagné la troupe de Glorfindel pour prêter assistance au prisonnier, dont l’état s’est stabilisé par ton remède. Tu remarques que tu as perdu un homme, dont le corps a disparu.
Srarug et Amarog – On vous a ordonné d’éliminer les intrus, ce que vous pouvez faire ou pas. Vous avez vu où les chefs se sont dirigés pour s’éclipser et vous avez donc une bonne idée d’où se trouve leur cachette. Vous avez une grande liberté d'actions possibles.
Minyanel – Les dés ont déterminé que tu arrivais à repérer les éclaireurs qui serpentent dans les marais pour t’encercler. Tu en dénombres une douzaine, mais tes sens t’indiquent exactement où ils sont dans la pénombre.
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